Chapitre 16

909 43 3
                                    

Je suis dans le salon en train de lire à livre, mais je n'arrive pas à me concentrer et je saute une ligne sur deux, voilà me quotidien depuis cinq jours.

Je ne fais que de penser à lui et à ses mains sur mon corps si bien que j'ai passé mes deux dernières nuits à rêver de notre ébat.

Je ferme violemment le livre et je le pose sur la table basse.
Maria n'est pas là, elle profite de son temps libre comme elle aime le dire pour visiter la ville.
Elle sait pertinemment que tout reviendra normal dans deux jours quand ils rentreront de Londres.

Ne pas avoir ma tante, ni Jamie, Victor et même Suzie aussi me fait bizarre, j'étais habitué à leur présence, même celle de mon cousin.

Je finis par me lever et aller regarder la mer par la fenêtre.
Je crois que c'est bien une chose qui va me manquer quand je serais de retour en Russie, de me lever et de voir la mer tout les jours.

J'entends la porte claquée et je vois Maria revenir avec un paquet dans les mains tandis que je fronce les sourcils.

«Je le savais » me dit-elle alors que je fronce davantage les sourcils «Tu as oublié ton anniversaire ».

Mon anniversaire, c'est un grand mot.

«C'est une journée comme une autre » dis-je en haussant les épaules.

«Ce n'est pas parce que tes parents ne te le souhaitent pas qu'il ne faut pas en profiter» dit-elle.

«À quoi bon Maria, je suis habitué comme ça et c'est une journée comme une autre, comme le reste de l'année » dis-je.

«Oui, mais arrêté de souhaiter la naissance de leur fille à l'âge de 8 ans, parce qu'elle est considérée comme assez grande c'est assez fou quand même » dit-elle.

«Je m'en fiche » dis-je.

«Tiens malgré que je te déteste pour m'avoir empêché d'aller à Londres, je tiens à t'offrir ça » dit-elle en me donnant ce paquet.

«Finalement c'est un peu le cadeau de mes parents vu que tu l'as acheté avec leur argents » dis-je alors qu'elle me jette un regard noir.

«Tu ne peux pas juste l'ouvrir et dire merci non » dit-elle.

Je secoue la tête et je finis par ouvrir le paquet et je tombe sur un bracelet très discret, mais très beau.

«Il est magnifique, merci » dis-je.

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.









«Ce n'est pas grand-chose » dit-elle.

«C'est parfait » dis-je «Tu es la seule avec Tania qui pense à mon anniversaire, même un gâteau au chocolat pourrais faire l'affaire » dis-je.

«Je note pour l'année prochaine »dit-elle en nous faisant rire «Il faut que tu apprennes à aimer le 22 juillet, c'est ton anniversaire et c'est un jour important » dit-elle.

«Ce n'est pas vraiment important, ce ne l'est que pour deux personnes et encore je réussis à vous faire du mal involontairement voir volontairement » dis-je «Je ne mérite rien » dis-je.

«Tu es beaucoup trop dur avec toi-même » dit-elle «Et je déteste ta mère pour ça ».

«Passons » dis-je.

Je n'aime pas parler de tout ça, un autre avantage de mon mariage avec le prince c'est que je serais loin de mes parents, mais surtout de ma mère.

«Il est l'heure de commencer à te préparer si tu ne veux pas arriver en retard chez les Dumonts» dit-elle.

«Qui te dis que je n'ai pas envie d'arriver en retard, comme ça tout les regards seront posés sur moi » dis-je.

«Anastasia » dit-elle en secouant la tête «Je vais te préparer ton bain » dit-elle en partant du salon alors que je pose mon regard sur le bracelet.

Heureusement qu'elles sont là avec Tania pour me rappeler que certaines personnes tiennent à moi malgré tout.

Je passe le bracelet à mon poignet et je souris.
Je vais m'excuser quand toute la petite famille va rentrer, ils ne méritent pas ça.

Je devrais être triste de n'avoir reçu aucune lettre de mes parents depuis que je suis là, mais ce n'est pas le cas comme je l'ai dit je ne suis rien pour eux mise à part un ventre à engrosser et une dote.

«ANASTASIA TON BAIN EST PRÊT »me dit une voix qui me tire de mes pensées.

Je regagne ma chambre ainsi que ma salle de bain et je me déshabille afin de rentrer dedans.

Je regarde Maria s'activer à tout bien me préparer pour ce soir.

«Tu ne devrais pas être ici »je lui alors qu'elle se retourne vers moi.

«Quoi ? » dit-elle.

«Tu ne devrais pas être là à mon service, tu devrais être là où tu aimerais être à construire ta propre vie au lieu de subir tout mes caprices » dis-je.

«Douvres te change Ana» dit-elle.

«Non, je prends juste conscience de certaines choses » dis-je «De savoir que ce sont mes derniers instants de paix me font réfléchir sur plein de choses et toi tu devrais vivre une autre vie que celle-là » dis-je.

«Et quelle vie ? » dit-elle alors que je lui souris.

«Une vie de comédienne » dis-je «Ce n'est pas pour rien que tu souhaitais visiter le global theater de Shakespeare et je t'ai déjà entendu plein de fois dans ta chambre à lire les pièces de théâtre avec le bon ton » dis-je alors que je la vois rougir «Tu ne devrais pas être emprisonné à cause de moi».

«J'aime cette vie » dit-elle.

«Impossible, personne n'aime cette vie » dis-je.

«J'en conclus que tu n'aimes pas ta vie non plus » dit-elle.

«Moi je n'ai pas le choix, mais toi tu peux l'avoir » dis-je.

«Non je resterai avec toi Ana même si tu dois vivre dans un grand palais qui va certainement me faire peur » dit-elle en riant.

«Je te garde jusqu'à la fin de mes vacances, après je te donnerai de quoi vivre pour que tu puisses jouer et vivre ta propre vie » dis-je.

«Anastasia il n'en n'est pas question » dit-elle.

«Je m'en moque Maria, je vais te libérer une fois de retour à Saint-Pétersbourg » dis-je.

Elle secoue la tête et je lui souris.
Maria mérite mieux que cette vie.

Voilà le chapitre 16, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant