Chapitre 40

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Ma mère va pour parler, mais mon père passe devant elle et me tend mon fils et je viens me mettre à pleurer de joie.

Il m'aide à me réinstaller dans le lit et Margaret remonte ma robe sur mes cuisses.

«Visimir que faites-vous ?» dit-elle.

«Je sauve notre fille » dit-il.

«Foutaise » dit-elle.

«Sortez » s'exclame Margaret vers ma mère alors que je ne quitte pas des yeux mon enfant.

Qu'est-ce qu'il est beau.

«Comment ? » s'exclame ma mère.

«Sortez » lui répond Margaret.

«Sortez Magda » lui dit mon père alors que ma mère finit par quitter la pièce en claquant la porte derrière elle.

«Il va falloir que tu pousses encore Ana, passe le petit à ton père » me dit-elle alors que je refuse.

«Donne le moi, je ne ferai rien, je reste auprès de toi »me dit-il alors que je le regarde inquiète.

«Anastasia » me dit-il alors que sentant les contractions arriver je lui donne pas tout à fait sereine.

Je pose ma main sur le bras de mon père comme sécurité alors que je me mets à pousser encore plusieurs fois pour éliminer le placenta.

Une trentaine de minutes plus tard, je suis assise dans mon lit avec mon fils qui dort sagement dans mes bras.

Je caresse sa petite joue rebondi et je souris en le voyant paisiblement endormi.

La porte s'ouvre sur mes parents et ma mère se dirige vers l'armoire.

«Bien maintenant que tu as eu ton quart d'heure de gloire, on y va » dit-elle.

«Je ne rentrerai pas en Russie » dis-je alors qu'elle souffle.

«Visimir ouvrez les coffres » dit-elle alors que mon père n'en fait rien.

Elle pose son regard sur lui et l'interroge du regard.

«Anastasia reste ici, sa vie est là et certainement auprès de son fils» dit-il alors que ma mère rigole.

«Vous êtes devenu attendri à cette petite vison mon époux » dit-elle.

«Nous allons rentrer que tout les deux en Russie et la laisser faire sa vie loin de nous » dit-il.

«Il en est hors de question » dit ma mère.

«Je me moque de votre avis » dit mon père en s'énervant pour la première fois contre ma mère sous mon regard étonné.

«Visimir je... » dit-elle.

«Aller faire vos bagages » lui dit mon père alors qu'elle pose son regard sur moi.

«Alors te voilà dans une nouvelle vie, c'est ça que tu veux ? Quitter ton rang pour te retrouver comme une moin que rien avec un enfant, tu es descendu bien bas ma fille » dit-elle alors que ses mots ne me font plus rien «Il est hors de question que le déshonneur me tombe dessus à Saint-Pétersbourg » dit-elle à mon père «Notre fille sera malheureusement morte de sa maladie » dit-elle en sortant de ma chambre sans aucun regard pour ma personne.

«Merci père » dis-je alors qu'il vient s'asseoir à mes côtés.

«J'ai vite compris que tu avais changé et en bien » dit-il «Ce voyage t'a éloigné de nous et tu as pu t'ouvrir au monde et autres. Comme quoi c'était ta mère et moi qui te rongeais » dit-il alors que je pose ma main sur la sienne.

«Je suis désolé pour tout » dit-il alors que je lui souris.

Mon fils gigote dans mes bras et je reporte mon attention vers lui.

«Tu lui as trouvé un prénom ? » dis-je.

«Oui, Milo» dis-je.

«C'est très beau et ça lui va ravinement bien » dit-il.

«Merci » dis-je.

Non pas seulement pour le compliment, mais pour m'avoir offert ma liberté.

«C'est la moindre des choses après t'avoir fait souffrir » dit-il «Ça ne va pas être simple, mais je sais que tu vas y arriver » me dit-il.

«Je le sais, mais je ne veux pas l'abandonner, je l'aime déjà tellement beaucoup » dis-je toute émue.

«Tu seras une bonne mère j'en suis sûr » dit-il.

«Je ne sais pas » dis-je «Je n'ai rien à lui offrir »

«Ton amour et ça c'est déjà beaucoup » dit-il «Ce que nous n'avons pas réussi à te donner ».

Un silence s'installe dans la pièce parce que oui il a raison, mais je me vois mal lui dire que c'est vrai, ça serait le blesser davantage alors qu'il le sait très bien.

«Une fois que nous serons en Russie, nous pourrons plus nous voir » dit-il.

«Je sais » dis-je.

«Mais je préfère ne plus te voir et te savoir heureuse ici à ses côtés » dit-il «Qu'avec nous et malheureuse».

«Merci » dis-je «Du fond du cœur merci » dis-je.

Mon père vient embrasser mon front pour la première fois sous mon émerveillement tandis qu'il se lève.

«Je vais te laisser, il faut que tu te reposes » dit-il alors que je hoche la tête.

Il se dirige vers la porte et sort après un dernier sourire et pour la première fois depuis 7 mois je n'entends pas le verrou se tourner et je souris.

Mon regard se tourne vers mon fils que je viens blottir entre des coussins afin que je puisse m'allonger à ses côtés.

Plus je le regarde et plus je vois qu'il ressemble à Simon.

Je me demande ce que tu es en train de faire Simon.
Es-tu en train de rire, de pleurer, d'aimer ou que sais-je.

Parce que sache qu'aujourd'hui, je viens de donner naissance à notre fils, à un petit Milo qui ne demande qu'à être aimé et je vais me charger de l'aimer si fort qu'il ne manquera de rien.

Je lui raconterai notre histoire, avec quelques modifications, mais il saura que ses parents étaient terriblement amoureux et qu'il est le fruit de leur amour malgré tout.

Quant à toi mon fils, je te donnerai tout, tout pour que tu réussisses dans ce monde.
Tu seras ma priorité et je te ferai passer avant tout le reste.

Parce qu'aujourd'hui c'est toi et moi contre le monde.

Voilà le chapitre 40, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant