Chapitre 2

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Je finis par arriver dans ma chambre et je ferme la porte derrière moi, pour bien faire comprendre à tout le monde que j'ai besoin d'être seule cinq minutes, vu que ça fait plus de 20 jours que je ne l'ai pas été.

Je me dirige vers la fenêtre et l'ouvre en grand pour respirer la fraîcheur que nous offre la mer.
Il n'y a pas à dire la vue d'ici est beaucoup plus belle que celle de ma chambre à Saint-Pétersbourg qui donne sur le côté du jardin pas très bien entretenu.

Je souris inconsciemment et je viens me poser, que dis-je me jeter sur mon lit et je souffle d'extase.

Enfin un vrai lit de qualité où je vais pouvoir récupérer toutes mes heures de sommeil et je souris rien que de penser à ça.
Sourire qui s'efface quand j'entends les larmes de mon cousin d'en bas.

«Oh c'est pas vrai » dis-je.

Je finis par rejoindre tout le monde en bas et je les découvre dans la salle à manger.

«Suzie a préparé un goûter d'accueil » s'exclame Tania alors que je viens m'asseoir avec eux.

À peine assise, mon cousin vient se mettre auprès de moi et instinctivement je recule alors qu'il me regarde et finit par rire.

«Victor vient là » lui dit son père alors que le bambin court vers son père pour mon plus grand bonheur.

«Comment tu te sens ? » me demande ma tante.

«Je vais bien merci » dis-je en piquant un gâteau.

«Je parlais par rapport à ton mariage qui a lieu dans 3 mois » me dit-elle.

«Je n'ai pas trop d'avis là-dessus » dis-je «Je sais juste que je suis contente de devenir une princesse et proche du Tsar » dis-je.

«Voyez-vous ça » s'exclame Jamie en levant les yeux au ciel alors que ma tante lui donne un coup dans son bras.

«Avec un peu de chance, l'amour arrivera dans votre couple » me dit-elle.

«Oh je me moque de ça, l'amour n'a certainement pas sa place dans un mariage comme celui-là » dis-je alors que trois regard anglais se posent sur moi comme si je venais de dire la bêtise du siècle.

«Il n'y a rien de mieux qu'un mariage d'amour » dit Suzie.

«Vous êtes mariée ? » dis-je à Suzie.

«Malheureusement non» dit-elle.

«Bien dans ce cas vous ne pouvez pas comprendre » dis-je en lui souriant.

«Ania ne commence pas » me dit ma tante.

«Il ne s'agit que de la vérité rien de plus » dis-je en piquant un autre petit gâteau «C'est très bon ça ».

«Ça s'appelle de la brioche » me dit Victor.

Je suis surprise d'entendre sa voix, je pensais qu'il ne parlait pas.

«Super » dis-je à Victor.

«Tu ressembles beaucoup trop à ta mère » me dit ma tante.

«Ce n'est pas vraiment un compliment ça » dis-je alors que je suis extrêmement peinée qu'on me compare à ma mère, mais je ne dis rien.

Ma mère est ce qu'on peut appeler une personne empathique.
J'ai l'impression qu'elle n'éprouve aucun sentiment et il n'y a pas que moi qui pense ça visiblement.

«Ce n'en était pas un » dit-elle alors que je souris amusé tandis qu'elle en fait de même.

«Dans ce cas, il ne fallait pas me laisser avec elle » dis-je.

«Toujours aussi froide ? » me demande Tania.

«La Russie lui colle parfaitement à la peau » dis-je en souriant ce qui fait rire Jamie et Tania.

«Demain soir, nous avons un bal de prévu et tu y es convié » me dit ma tante.

«En quel honneur ? » dis-je.

«Douvres est au courant que ma nièce russe passe l'été ici et toute l'aristocratie souhaite te voir » me dit-elle.

«En même temps qui ne souhaiterai pas voir une future princesse russe » dis-je en me levant.

«Forcément » s'exclame ma tante.

«Puis-je me rendre à la mer ? » je demande la permission.

«Tu es ici chez toi » s'exclame Jamie «Tu es libre de faire ce que tu veux sans nous demander l'autorisation » me dit-il.

«Intéressant » dis-je «Je vous remercie » dis-je en quittant la pièce pour gagner le jardin que j'ai aperçu tout à l'heure.

Je finis par trouver mon chemin rapidement et j'accède au jardin qui est très bien entretenu.

Je passe un petit portillon et en quelques instants, mes pieds se posent sur le sable anglais.

J'ai déjà vu la mer, lors de nombreux séjours en France notamment à Calais et je dois dire que ça reste l'un de mes paysages préférés.

Je retire mes chaussures et je viens aller poser mes pieds dans l'eau et je souffle enfin de soulagement.
Je suis loin de la Russie, loin de mon rôle de Duchesse et surtout loin de mes parents qui me pèsent sur le dos avec leur autorités et leur tons glaçant.

Je finis par m'asseoir sur le sable au bord de l'eau et ma robe se fait mouiller par le sable, mais je m'en moque.
Je suis bien assez riche pour en racheter une cinquantaine si je le désire.

D'ailleurs, il me faudrait une tenue plus que ravissante pour demain soir, j'aime qu'on me remarque.

Mon regard se pose sur l'horizon que je viens fixer et je me demande quel sera la couleur de mon été.
Est-ce-que je vais m'ennuyer ou au contraire m'amuser ?
Est-ce que je vais aimer ou détester ?

Dans tout les cas, je vais certainement profiter puisque après je ne serais plus libre de faire ce que je désire.
Je serais marié à un prince et je deviendrais un membre de la couronne impériale.

Je devrais me plier aux exigences de mon époux et je pense que ça risque d'être le plus dur.
D'autant plus qu'il a la réputation d'être un homme autoritaire, je pense que lui et moi allons bien rire, enfin peut-être plus lui que moi.

Voilà le chapitre 2, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant