Anastasia Petrova et Simon Basset

Chapitre 63

POV Simon

Nous voilà réunis autour de la table dans un silence assourdissant.

Mon regard se pose sur la main de Daphné à mes côtés et je souffle en baissant la tête.

«Vous allez rester ici » s'exclame ma tante à Madeleine de son prénom «Il est de question que vous repartez dans votre maison qui doit ressembler à la sienne, vous allez rester le temps qu'il faudra ici avec le petit ».

«Je ne peux pas, Ana ne voudra jam.. » dit-elle bien vite coupé par ma tante.

«Anastasia est entre la vie et la mort et je refuse que son petit continue de vivre dans ces conditions qui ne sont vivable pour personne et encore moins un enfant » dit-elle.

«Et si elle ne s'en sort pas » s'exclame Anthony qui me fait lever d'un coup et je quitte la pièce pour la rejoindre.

Je rentre dans sa chambre et je la trouve toujours endormie.

Je file dans la salle de bain et je viens récupérer un linge propre que je viens mouiller et essorer.

Je retourne dans la chambre et je lui pose sur son front.
Je serre un verre d'eau et je viens incliner sa tête et essayer de lui ouvrir la bouche alors qu'elle gémit en fronçant les sourcils.

«Il faut que tu boives Ana » dis-je alors qu'elle essaie d'ouvrir la bouche et je souris quand je peux au moins faire passer le verre et je viens lui donner à boire tout doucement.

Je viens reposer sa tête sur l'oreiller et je descends la couverture qu'elle avait remontée sur elle.

Je souffle en fermant les yeux et je viens m'asseoir sur le fauteuil à ses côtés.

Je pose mes coudes sur mes genoux et ma tête dans mes mains à essayer de comprendre.
Qu'est-ce qu'il s'est passé pour en arriver là, qu'a-t-elle vécu et qu'est ce qu'elle voulait dire par ils étaient là.

La journée passa rapidement et je n'ai pas bougé de la pièce comme Maria et Madeleine.

Cette dernière finit par se lever sous mon interrogation.

«Je dois aller chercher Milo» dit-elle tristement.

«Je vais venir avec vous, nous irons prendre vos affaires en même temps » dis-je en me levant en jetant un dernier regard sur Ana.

Je pose mes yeux sur Maria ou Marie et je n'ai pas besoin de parler puisqu'elle me comprend d'un regard.

«Je ne bouge pas d'ici » dit-elle en venant prendre ma place tout en prenant la main de son amie.

Je sors dans la pièce dans un dernier regard et nous nous dirigeons vers une voiture afin de partir.

Nous montons tout les deux à l'arrière et Madeleine donne l'adresse de l'école tandis que je fronce les sourcils.

«C'est l'une des meilleures écoles de Londres » dis-je.

«Quand je disais qu'Ana se sacrifiait pour son fils, ce n'était pas juste pour la nourriture » dit-elle tristement.

Je pose mon regard contre la fenêtre et je regarde le paysage défiler sous nos yeux.

«Elle ne vous a jamais oublié » me dit-elle alors que mon cœur rate un battement «Et comment pouvait-elle » dit Madeleine dans un souffle.

Il y a beaucoup trop de non-dit dans cette histoire, et ça commence à me fatiguer.

Nous arrivons quelque temps plus tard à l'école de Milo et je reste dans la voiture tandis que Madeleine va le chercher.

Cinq minutes plus tard, la porte s'ouvre sur le petit garçon qui a l'air bien trop heureux.

«Bonjour » dit-il.

«Bonjour » dis-je dans un bref sourire.

Madeleine monte à son tour et referme la porte tandis que le garçon regarde avec émerveillement l'intérieur de la voiture.

«C'est beau » dit-il «Tu viendras me chercher tout le temps comme ça Madeleine ? » dit-il alors que cette dernière glousse discrètement.

«Non, c'est juste cette fois » dit-elle.

«Oh c'est nul » dit-il.

«Tu vas pouvoir l'utiliser encore un petit peu » dis-je alors que ses yeux se tournent vers moi et me surprennent, ce sont exactement ceux de sa mère.

«Pourquoi ? » dit-il.

«Parce que tu vas venir quelque temps chez moi avec Madeleine et ta maman » dis-je.

«Comme des vacances » dit-il heureux.

«Comme des vacances » dis-je.

«C'est vrai ? » demande-t-il à Madeleine.

«Oui» dit-elle.

«Trop bien » dit-il «C'est beau chez vous et est-ce que vous avez beaucoup de lits, il en faudrait un pour ma maman » dit-il.

«Oui, j'ai plein de lits » dis-je alors qu'il sautille sur place.

«Je préfère les vrais lits que le lit magique de maman » dit-il.

Le regard de Madeleine se pose sur moi et nous avons bien compris que cet enfant n'est pas crédule et qu'il a compris que sa mère dormait sur le sol.

Nous arrivons rapidement dans leur rue et je descends avec Milo dans les bras.

«Allez faire vos propres bagages, je m'occupe des leur » dis-je alors qu'elle hoche la tête.

«Tu veux bien rester avec lui ? » demande Madeleine à Milo.

«Oui je l'aime bien » dit-il.

Je finis par ouvrir la porte et je secoue la tête comment peuvent-ils vivre ici.

Je pose le petit au sol et je remarque qu'il n'y aucune armoire, une toute petite commode s'y trouve.

«Ils sont ou vos vêtements ? » dis-je.

«Là » dit-il en allant derrière le drap alors que je découvre un endroit humide et pourri qui sert de salle de bain.

Je prends le petit coffre et regarde ce qu'il y a dedans.
Des tonnes d'affaires pour lui et deux robes pour elle.

Je souffle en voyant ça, mais je ne dis rien.
Je regarde Milo allait vers son lit et saute dessus tout en récupérant son doudou.

«Maman elle est déjà chez vous ? » dit-il.

«Oui» dis-je «Mais ta maman elle est très fatiguée et elle dort beaucoup » dis-je.

«Oui, c'est normal » dit-il en baissant légèrement la tête «Madeleine m'a dit qu'elle travaillait beaucoup pour moi ».

«Oui c'est vrai, mais une fois qu'elle aura récupéré toute son énergie, tu pourras la retrouver » dis-je en me dirigeant vers lui.

«On y va » dis-je en lui tendant ma main qu'il vient saisir.

Alors que nous sortons il retourne à l'intérieur et récupère quelque chose dans la commode qu'il vient glisser dans sa poche.

Voilà le chapitre 63, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)