Chapitre 88

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POV Simon

Suis-je en tort pour imaginer une autre femme à la place de Daphné remontant l'allée pour être à mes côtés.
Suis-je en tort de blesser involontairement ou volontairement la seule femme que je n'ai jamais aimée.
Suis-je en tort d'être en train de me marier alors que j'en désire une autre.

Les réponses à mes questions sont évidentes quand je vois la tête baisser d'Ana qui est auprès de ma tante.

Quand son regard croise rapidement le mien, je n'y vois que de la tristesse et ça me tue de l'intérieur.

«Mes bien chers frères et sœurs... » s'exclame le prêtre alors que je ne l'écoute pas.

Je pose mes yeux dans ceux de Daphné tandis qu'elle me sourit, moi je réalise que je viens de faire la pire erreur de ma vie.

Le temps s'écoule et je dois dire que la messe est extrêmement longue.
Je tourne la tête vers Ana, mais je découvre une place vide, je la cherche alors ailleurs discrètement, mais je ne la vois pas.

Mon regard croisé celui de ma tante qui me laisse plus que perplexe.

«Si quelqu'un souhaite s'opposer à cette union qu... » dit-il avant d'être coupé.

Non coupé par une personne, mais par quatre personnes tandis que je reste abasourdi.

«Anthony ? » s'exclame Daphné.

Quant à moi je regarde ma tante debout qui elle aussi s'oppose à cette union tandis que la reine approche vers nous.

«Votre Majesté pourquoi voulez-vous, vous opposer à cette union ? » s'exclame le prêtre.

«Parce que tout le monde ici sait qu'il s'est trompé de mariée » dit-elle sournoisement alors que je reste sans voix.

«Euh très bien » dit le prêtre lui aussi interrogé «Monsieur Bridgerton ? Madame Bridgerton » dit-il à Anthony et Maria.

«Daphné... » dit-il «Tu sais que la reine a raison, le cœur de Simon appartient à quelqu'un d'autre et je refuse que tu sois malheureuse toute ta vie, parce que je ne t'aurais pas mise en garde » dit-il.

«Après tout ce qu'elle a vécue Simon, elle mérite d'être heureuse à tes côtés avec votre fils » dit Maria.

«Et vous Lady Danbury ? » s'exclame le prêtre.

«Je suis d'accord avec la reine et Anthony » dit-elle en me regardant «Mais, le plus urgent c'est qu'elle est en train de vous laisser » dit-elle alors qu'elle pose son regard sœur Daphné «Durant la cérémonie j'ai compris qu'elle avait fini par déposer les armes et accepter en quelques sortes l'offre de Daphné, j'ai essayé de la retenir, mais elle était décidée» dit-elle.

«Quelle offre » dis-je à Daphné alors que je la vois baisser les yeux.

«Elle est certainement en train de quitter Londres pour vous offrir une vie à trois, une vie de famille comme lui avait confié Daphné hier » dit-elle «Je les ai surprises en pleine conversation, je n'aurais pas dû écouter, mais ma curiosité était trop grande. Si personne ne va chercher Ana, elle va partir pour de bon Simon et je suis sûre qu'une seule fois suffit » dit-elle en me fixant alors que je comprends qu'elle parle de Douvres.

«Elle est où maman ? » s'exclame Milo les larmes aux yeux.

«Dois-je continuer la cérémonie » s'exclame le prêtre alors que je pose mes yeux sur Milo et Daphné tout les deux presque en pleurs.

«Non» dis-je en allant vers mon fils.

«Simon » s'exclame Daphné alors que je ne le retourne pas vers elle et je me mets à genoux face à mon fils.

«Je vais aller chercher maman, tu restes avec Agatha on se voit bientôt» dis-je en embrassant son front alors que je ne perds pas de temps et je fonce en dehors de l'église pour me rendre le plus rapidement vers son appartement.

Une fois devant je monte les escaliers cinq par cinq et j'essaie d'ouvrir la porte, elle est fermée.
Je donne un grand coup dedans et la serrure finit par lâcher.

«Ana ? » dis-je en fouillant l'appartement.

J'arrive dans sa chambre et je la vois en dessus dessous.

«Non» dis-je en sortant au plus vite de son appartement.

Je descends les escaliers et une fois dehors je regarde tout autour de moi.
Bordel, ou a-t-elle bien pu aller.

Je n'imagine même pas l'état de Milo si il ne retrouve pas sa mère.

Je réfléchis cinq secondes, bien sûr Milo.
Quel genre de mère partirai sans une affaire appartenant à son fils.

Je me rend au plus vite à ma pension et j'ouvre la porte essoufflé en criant son prénom.

«Elle est partie » s'exclame Clotilde les larmes aux yeux.

«Oû ça ? » dis-je alors que mon corps se met à battre beaucoup plus vite.

«Tenez » dit-elle en me donnant une lettre.

«Non, non non » dis-je en sachant très bien ce que c'est.

Mon cœur se brise en mille morceaux face à ses mots.
Il est hors de question qu'elle parte, je ne veux pas vivre une deuxième vie sans elle.

«Elle est partie par où ? » dis-je à Clotilde.

«Elle a prie à droite » dit-elle.

Je ne la remercie pas et je sors vers la droite et je me mets à courir.
Par pitié Seigneur, aidez-moi.

Plus je cours, plus je ne la vois pas et je commence à m'inquièter sévèrement, d'autant plus que la sortie de la ville approche.

«ANA » criais-je de toutes mes forces alors que j'obtiens aucune réponse.

Je continue de courir et au loin à travers les arbres de la forêt, je vois du blanc, bordel c'est sa robe crème.

Je fonce vers sa direction tandis que je la vois courir à travers les bois.

Je me remercie d'être en assez bonne forme pour arriver en très peu de temps à son niveau.

Je lui saisis le bras pour la retourner et je la vois en larme.

«Tu comptais m'échapper encore une fois » dis-je totalement essoufflé alors qu'elle se remet en route, mais je lui barre le chemin.

Je vois alors deux sacs à elle, remplis de vêtements et de je ne sais quoi.

«Je faisais juste une balade dans la forêt » dit-elle.

«Tu crois berner qui comme ça ? » dis-je «Alors on va rentrer ensemble au manoir et on va discuter tout les deux » dis-je en lui prenant ses sacs.

«Et si je ne veux pas » dit-elle.

«Je crois que tu n'as pas compris Ana » dis-je en me rapprochant d'elle «Tu rentres avec moi» dis-je d'un ton appuyé alors qu'elle me fixe.

Voilà le chapitre 88, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Anastasia Petrova et Simon Basset Où les histoires vivent. Découvrez maintenant