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Chapitre 14

14

Mon sang ne fait plus qu'un tour dans mes veines. Ai-je bien entendu ? m'a-t-il véritablement proposé de sortir avec lui ? oh-mon-dieu. Un trop plein de chose se passe dans ma tête. Alors que je suis là, à le contempler en cherchant une moindre once de plaisanterie. Et bien non, il est à cent pour cent sérieux.

-Quoi ?

-Anna. Voudrais-tu devenir ma petite amie ?

C'est comme-ci il m'a fallu une confirmation de sa demande. Comme-ci sa deuxième tentation était celle que j'attendais, pour être sûr de ne pas rêver.

-Evidemment que je le veux !

Son rire se mélange avec le mien, puis nous unissons nos lèvres ensemble tout en affichant un sourire des plus sincères. C'est exactement ce que j'attendais. Dès le début, je souhaitais que notre relation s'améliore. Certains penseront peut-être qu'en un mois c'était probablement rapide, mais moi je trouve ça parfait. A quoi bon attendre si c'est pour qu'un jour ou l'autre, nous finissons par nous retrouver. Alors que ce soit aujourd'hui, demain, dans quelques mois ou même dans dix ans, j'ai envie de dire que c'est pareil.

Cependant, notre parfait moment se fait interrompre par des cris et des rires lointains. Dylan et moi regardons un peu partout pour vérifier d'où pouvaient provenir les acclamations. Jusqu'à ce que l'on tombe sur Claire, qui venait d'arriver avec une bouteille de coca et des paquets de gâteaux apéros.

-WHOU !!! TROP GENIAL ! C'EST TROP GENIAL ! crie-t-elle en agitant ce qu'elle contient dans les mains et en bondissant de partout.

Mine de rien, ses gamineries nous font bien rire. Dylan admire sa sœur avec des étoiles dans les yeux et ne tarde pas à la rejoindre pour la calmer. Quelques voisins étaient sortis de leur habitations histoire de vérifier qui pouvait bien hurler en plein milieux d'après-midi. J'aime leur relation, elle est simple mais surtout basée sur de la confiance et de l'aimance. J'aurai aimé avoir une telle complicité fraternelle. Malgré que je l'ai déjà eu, aujourd'hui c'est fini.

-Claire tais-toi ! lui ordonne Dylan en la ramenant de force à la maison. Mais riant aux éclats, tout comme moi.

Arrivée pile à ma hauteur, mon amie blonde me colle dans ses bras et me chuchote à l'oreille :

-Fait-lui rêver ses derniers instants.

Je m'éloigne légèrement d'elle et la questionne du regard pendants deux secondes, jusqu'à ce que je comprenne... elle sait que je sais. Comment ? je n'en sais rien, mais nous ne pouvons rien lui cacher. Je hoche positivement la tête en lui adressant un petit sourire. Claire décide de nous laisser et rentre pour ranger ce qu'elle a acheté.

-Elle est tarée.

-Mais Claire ne serait pas Claire si elle n'était pas tarée.

-Ouais, je suis d'accord.

Puis nous nous admirons, ses yeux verts dans mes yeux bleus métalliques, sa main se glisse à petit feu dans la mienne qui est désormais congelée. Nous sommes sur le point de sceller nos lèvres pour la énième fois, mais une personne que l'on connait que trop bien en décide autrement.

-Au fait ! comment c'était ce premier bisou alors à la fête de Tony ?

Tandis que je pouffe discrètement en fixant le sol, gênée de la situation, Dylan foudroie sa frangine des yeux, lui faisant comprendre que son interruption ne lui plaisait pas du tout.

-Claire si tu ne fou pas le camp avec tes petites jambes dans les trois secondes qui viennent, je te promets que je...

-Ok je dégage !