Chapitre 23

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Nous attendons à l'hôpital dans la salle d'attente depuis une demie heure, j'ai enfait l'impression, que cela fait plus de deux heures. Dès le malaise de Dylan, Tony a de suite appeler les secours. Heureusement, ils n'ont pas mis longtemps à arriver.

Assise sur l'une des nombreuses chaises, recroquevillée, j'ai du mal à stopper ma jambe qui ne fait que sauter. Tandis que la main de Claire se pose sur ma cuisse, celle de Noah, elle, hésite à venir sur mon épaule. Tony discute plus loin avec Diane et Chris, le père de Dylan et Claire qui nous ont rejoins, affolés.

-Tu crois que ça va aller ?

Je tourne la tête vers Claire, qui avait les yeux rivés sur ses pieds.

-Je n'en sais rien. Personne ne peut savoir.

Au bout du couloir, nous pouvons entendre le bruit que fait l'hôtesse d'accueil sur son clavier à grosses touches, quel son parfait pour se détendre.

-Je vais chercher des trucs à manger, tu veux quelque chose ?

-Ça va aller, merci.

-Tu es sur ?

-Ouais, je n'ai pas très faim.

Elle tourne la tête vers Noah, afin de savoir si lui aussi veut grignoter, mais lui refuse également en silence seulement d'un geste de la main. Elle fini par hocher la tête puis s'en va en direction du distributeur. Même dans des moments comme celui-là, madame finira toujours par manger. C'est pour ça que je l'adore.

Noah finit par récupérer la place de Claire, et commence d'une voix rauque par la fatigue :

-Anna, je suis sincèrement désolé pour ce soir. Crois moi je ne savais même pas qu'il m'entendait.

-Je ne t'en veux pas. Ce que j'aimerai savoir en revanche, c'est si ce qu'il a dit était vrai. À moins, que tu n'es dis ça que sur le moment et qu'il ai pu se faire des films.

Un léger silence, encore. En bruit de fond, Claire qui galère avec la machine et l'hôtesse au téléphone, toujours les doigts sur le clavier.

-Nan il avait raison.

-Explique moi s'il te plaît. Je dis les sourcils un peu froncés.

-Quand tu as commencé à m'aider pour mes problèmes concernant ma famille et Nora, je me suis rendu compte que personne ne m'avait jamais prêté autant d'attention. C'était ce que j'ai toujours voulu avoir, de l'attention. Tu as été la seule à te soucier de moi, je ne sais même pas si les autres en ont réellement quelque chose à foutre de moi.

-Ne dis pas ça, Tony et Dylan sont tes amis et tu le sais. C'est juste qu'ils se connaissent depuis plus longtemps, alors évidemment le lien est sûrement un peu plus fort. Mais ils tiennent aussi beaucoup à toi, crois moi je le sais. Ne doute jamais de ça.

Un ricanement sort de sa bouche.

-Comment tu fais ?

-De quoi ?

-Comment tu fais pour être aussi forte ? Tu ne montre casiment rien de ce que tu ressens à propos de sa maladie.

-Je n'ai tout simplement aucune envie m'apitoyer. Ce n'est pas le moment de se morfondre tant qu'il est encore en vie. La dernière chose qu'il aurait aurait voulu, c'est qu'on le plaigne.

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