Chapitre 16

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Assise au fond de la salle de permanence en compagnie de Dylan, je note soigneusement sur mon cahier de maths les quelques réponses obtenues aux exercices donnés. On ne peut pas dire que notre professeur nous a gâter.

-Bon, on pourrait peut-être s'arrêter là pour aujourd'hui non ? souffle-t-il en s'enfonçant dans sa chaise et par la même occasion passer son bras sur mon dossier.

-Oui nous avons bien avancer. Lui confirme-je avant de ranger mes petites fiches soigneusement stabilotées.

-Au fait tu as vu avec ta mère pour le nouvel an ?

-Non... pas encore. En ce moment je la trouve bizarre, elle est souvent dans ses pensées et ne parle pas beaucoup quand elle rentre du travail.

-Elle est sans doute fatiguée. C'est dur de s'occuper de mioches toute la journée. Le temps de préparer les activités pour le lendemain, c'est du boulot quand même. Et puis entre ceux qui font que pleurer parce qu'ils ont gourés leur doudou, ou ceux qui chient partout...

Je ne peux m'empêcher de ricaner discrètement. Il arrive toujours à me faire rire même dans les moments sans joies.

-Tu as raison. Je vais essayer de lui en parler ce soir.

Il vient m'embrasser la joue et commence à jouer avec les quelques boucles de mes cheveux.

-J'ai parlé avec Tony ce matin. Apparemment nous serons une bonne trentaine, il a rajouté sur sa liste les gars de son équipe de foot. Je peux te dire que ce sera une putain de teuf.

Normalement, je serai sensée être heureuse de pouvoir faire la fête avec mes amis. De danser et chanter à tue-tête, et même de pouvoir gouter aux soi-disant délicieux cocktails sans alcools de Tony et Claire. Mais non, au fond de moi j'ai peur, je ne suis absolument pas sereine, mais pas pour moi... pour Dylan. Malgré qu'il ne le montre pas physiquement, je vois bien moi que son état se dégrade de l'intérieur. Et le fait de m'imaginer user le peu de sa force pour une fête m'effraie. Mais je ne veux pas jouer les égoïstes alors je ne vais rien dire et le laisser profiter comme il peut de sa soirée, même si je dois garder un œil sur lui.

-Ça va être super.

Je lui donne à mon tour un baiser sur sa joue et commence à dessiner de petits dessins sur une page de brouillon, attendant que l'heure se termine.

-Ah et une dernière chose, je viendrai te chercher samedi soir pour la fête de Tony vers dix-neuf heures trente. Bien évidemment c'est non négociable.

Je me tourne vivement vers lui, j'avais oublié la soirée...

-Oh fait chier ! j'ai complètement zappé. Je ne sais pas du tout quoi me mettre.

-Peu importe ce que tu mettras, tu seras magnifique.

Nous nous embrassons mais tout en étant discret. Dylan a placé deux gros bouquins debout sur nos bureaux, afin de passer inaperçu auprès des regards curieux et de pouvoir nous cacher.

-Hé vous deux ! chuchote une voix derrière nous.

-Sérieux, vous ne pouvez pas attendre la sortie pour vous rouler des pelles ? ou je ne sais pas moi, prenez-vous une salle de classe rien que pour vous mais épargniez nous vos bisous baveux, non ?

C'est Noah, le binôme de guitare de Dylan. Ils sont assez proches eux aussi. Souvent je les vois avec Tony à la sortie du lycée à parler sport ou autres sujets de conversations qui ne m'intéressent guerre. Je les trouves vraiment amusant, avec Claire nous les comparons aux totally spies. De temps en temps, je discute un peu avec lui et il faut dire qu'il est vraiment drôle à ses heures perdues.

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