Chapitre 21

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Quelle idiote, mais quelle idiote...

Voilà ce que je me répète depuis maintenant deux longues heures, depuis que j'ai quitté le groupe après la dispute. Il n'y a pas à dire, c'était vraiment débile cette chamaillerie. Claire s'est énervée mais au fond d'elle, ce n'était pas contre moi, je le sais. Et puis avec un peu de chance, nous en rediscuterons plus tard dans la soirée, calmement.
Sans oublier ce que j'ai dis par la suite, je l'aime. Oui Dylan, je t'aime et je suis bien déterminée à te le dire, en face, ce soir.
Mes pensées se propagent, quand mon téléphone sonne, d'ailleurs il va falloir que je change cette musique, elle est affreuse. Enfin... je tourne l'écran vers moi, puis distingue le pseudo "l'abruti qu'on aime tous". Il m'appelle en facetime. Je décide alors de décrocher me demandant ce qu'il me veut.

-Allô Tony ?

-Salut Anna. Désolé de te déranger, mais fallait que je t'appelle.

Il a posé son téléphone sur son bureau, pendant qu'il se coiffe. Son peigne en main, il tente d'arranger ses cheveux bruns tout en s'efforçant de les plaqués à la perfection. Il est vêtu d'un beau pull noir à col roulé, qui par la même occasion, lui colle très bien à son torse.

-Tu ne me dérange pas du tout. Et d'ailleurs, je voulais en profiter pour vous demander pardon, à cause de ce qui s'est passé toute à l'heure.

-Ne t'inquiète pas, on peut comprendre que tu te sois mise en colère, personne ne t'en veux. Et puis quelques fois Claire manque un peu de tact.

-Je sais et je ne lui en veux pas non plus. Mais au fait, pourquoi tu voulais m'appeler ?

-Justement, je voulais qu'on parle de ce qui s'est passé... tu vas mieux ?

-Heu... on va dire que ça va. C'était sur le coup de la colère. Dans le fond je ne voulais pas m'en prendre à elle, mais... je n'ai pas aimé sa façon de parler de ma vie privée sans vraiment savoir.

-Tu sais, ce n'est pas parce que c'est ma copine que j'approuve tout ce qu'elle fait. On a discuter tout les deux et... elle a bien retenu la leçon. En tout cas, on est là pour toi.

-Merci Tony, mais ne vous en faites pas, je vais bien.

Son visage dégage un air douteux suite à ma dernière phrase. Il sait que dans le fond je ne vais pas bien. Mais nous n'allons pas parler de ça aujourd'hui, certainement pas ce soir.

Nous sommes rester au téléphone pendant une bonne demie-heure. J'ai dû finir par raccrocher car je ne m'étais toujours pas préparée, de plus, je n'ai même pas encore choisi ma tenue.

À peine sortie de la douche, deux serviettes recouvrant mes cheveux et mon corps, j'entends la voix de ma mère qui m'appelle de l'autre côté de la porte.

-Anna, tu as bientôt fini ?

-Oui, j'arrive toute suite.

J'entends ses pas s'éloigner, se dirigeants vers ma chambre. Après avoir essuyée la buée dû à la chaleur de l'eau bouillante recouvrant le miroir, puis pris possession de ma brosse à cheveux et de ma trousse à maquillage, je sors enfin de la pièce, afin de rejoindre ma mère qui m'attendait sur mon lit. Plongée dans ses pensées, elle ne fait pas attention à mon arrivé. Quand elle me voit, elle se lève immédiatement et se place devant moi, ses mains sur mes épaules.

-Chérie, il faut que je te dise quelque chose.

-Dis moi.

-Je passe la soirée avec cet homme dont je t'ai déjà parlé il y a quelques temps. Déclare-t-elle après un court soupire, un soupire de soulagement.

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