Chapitre 32

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Quand on frappe à la porte, je réalise que j'ai pas bougé d'un pouce depuis je ne sais pas trop combien de temps, mais je peux dire qu'il y a exactement cent quarante-trois latte de lambris au plafond de la pièce. Je me redresse lentement en appuie sur mes coudes et autorise mon visiteur à entrer. Je suis soulagée de voir ma mère. Elle a plusieurs sacs à la main.

Maman : Comment ça va ma chérie ?

Moi : Ça va...

Maman : Je sais que c'est pas évident comme situation. Tu as pu parler un peu avec Arthur ?

Moi : Ouais, mais j'ai rien à lui dire... De toute façon, il sait déjà tout de moi. Zachary a parfaitement joué son rôle...

Maman : Il s'est passé quelque chose entre vous ?

On a couché ensemble et il m'a jeté...

Moi : Des petits rapprochements, ouais... mais c'était qu'une mission pour lui, alors... J'ai pas envie de parler de lui.

Maman : Très bien ma puce, mais sache que je suis là.

Moi : Oui. Et tu vas pouvoir me ramener à la maison.

Maman : ah... je crois qu'Arthur à l'intention qu'on reste ici jusqu'à avoir le fin mot de l'histoire.

Moi : tu te fous de moi là ! je te signale que j'ai des cours à suivre ! J'ai une vie et Benji dois être mort de trouille ! C'est rare qu'on passe deux jours sans nous parler et j'ai même plus de portable.

Maman : je t'en ai racheté un et Arthur s'est arrangé avec son service informatique pour que tu aies le même numéro.

Je ne réponds pas, mais mon regard doit être éloquent. Ma mère m'adresse un petit sourire en coin et m'embrasse sur le front.

Maman : je suis allé d'acheter des vêtements. J'ai pris surtout des joggings ou des jupes parce qu'avec ton plâtre.

Moi : Merci.

Elle déballe ses achats sur le lit et donne le portable. J'attrape un ensemble de jogging noir avec un débardeur et me change. Je me sens déjà bien plus à l'aise comme ça. J'allume ensuite le téléphone et tout un tas de notifications apparaissent. La plupart viennent de Benji. Il me demande de précisions sur mon départ avec Zachary.

Moi : Maman, ça te dérange pas de me laisser pendant que j'appelle Benji.

Maman : pas de souci. Appelle aussi Bryan si tu peux, il se fait du souci, même si je lui ai dit que ça allait aller.

Elle me serre dans ses bras et quitte la chambre. Assise sur le lit, j'appelle mon meilleur ami. Il est peut-être en cours, mais bon... Je tombe sur la messagerie, mais son annonce complètement idiote, genre, vous êtes bien sur la messagerie du président de la république, non, je déconne..., me fait sourire. Je lui laisse un message pour lui dire que je vais bien. Que ce serait trop long à raconter dans un message et que je l'adore. Puisque je n'ai pas eu mon Benji, je pense que j'aurai au moins mon papa. Si maman m'a dit de l'appeler, c'est qu'il n'est pas en vol actuellement.

Bryan : ma puce, c'est bien toi.

Moi : Oui papa.

Bryan : Comment tu vas ? Quand ta mère est partie en catastrophe, je remplaçais un collègue sur un vol. Sinon, tu te doutes bien que je serais venu avec elle.

Moi : T'inquiète ça va. Et je sais que tu voudrais être là, t'es mon papounet...

Bryan : Ta mère m'a dit que ton... père était là...

Héritière malgré elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant