Chapitre 3

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Quand je passe la porte de l'appart, je vois un tas de cartons dans le salon. C'est quoi ce délire ? je vais poser ma valise dans ma chambre et pars toquer à la porte de Benjamin. Il est allongé sur son lit avec ses écouteurs et il ne m'a même pas entendu arriver. Je saute sur lui et il rit en me serrant dans ses bras. Puis je m'allonge à côté de lui et il retire ses écouteurs.

Benjamin : je m'attendais à ce que tu rentres toute bronzée Bi.

Moi : J'ai passé que quatre jours là-bas, je te signale et je n'ai pas fait qu'aller à la plage. Par contre, je crois que j'ai raté un épisode. C'est quoi tous ces cartons dans le salon.

Benjamin : Shana...

Moi : Quoi Shana ?

Benjamin : Elle déménage.

Moi : Pourquoi ?

Il détourne le regard.

Moi : Benji ?

Benjamin : Il se peut que j'aie couché avec elle...

Moi : Quoi ?

Benjamin : Fais l'amour, baiser, niquer, copuler... tu sais ce à quoi tu as renoncé depuis ton connard d'ex.

Moi : Très drôle. Figure-toi que j'ai flirté avec un mec à San Juan. Mais c'est une autre histoire. Quel est le rapport entre le fait que t'es couché avec Shana et qu'elle se casse de la coloc ? je n'envisage même pas la possibilité de que tu l'es forcé parce que je sais t'es pas comme ça ? T'es une brèle au pieu au point qu'elle ne puisse même plus te regarder en face ?

Benjamin : Et ben merci... sache que je suis très bon au lit, enfin aucune de mes partenaires ne s'est jamais plainte d'avoir plusieurs orgasmes en une seule fois, mais passons. Le jour où tu es parti, je suis allé au bar pour boire un coup avec les potes. Shana était là aussi avec des copines à elle, ça m'a d'ailleurs étonné. Bref, j'étais bien rond et j'ai appelé un taxi pour rentrer. Shana a sauté sur l'occas et on a partagé la course. Durant le trajet, elle n'arrêtait pas de m'effleurer et quand on a passé la porte, elle s'est jetée sur ma bouche. J'étais bien allumé et elle m'a chauffé à mort alors...

Moi : C'était consenti visiblement alors pourquoi elle se taille ?

Benjamin : Quand je me suis réveillé le lendemain, elle était penchée sur moi et elle me regardait dormir.

Je pouffe de rire.

Benjamin : C'est ça marre-toi, moi, j'ai trouvé ça flippant. Elle avait l'air d'une folle furieuse. Et puis elle m'a dit "bien dormi mon amour. Je vais aller faire le petit dej et il faudra qu'on voit comment on va demander à Billie de partir de la coloc. Maintenant qu'on est ensemble, elle ne va pas nous tenir la chandelle."

Sa tête est franchement impayable et je redouble d'hilarité.

Moi : T'as fait quoi ?

Benjamin : J'ai bondi de son lit. Elle me reluquait comme steak bien juteux, alors, j'ai pris l'oreiller pour cacher mon service trois pièces et je lui ai dit que notre moment était très agréable, mais qu'il n'était pas question de couple entre nous. T'aurais vu sa tronche. Et puis quand j'ai dit qu'il était hors de question qu'on arrête de vivre en coloc toi et moi, elle a disjoncté. Je l'ai laissé ravagé sa chambre en allant dans la mienne puis j'ai entendu la porte de l'appart claquer. Le lendemain, elle m'a dit que j'étais qu'un connard profiteur et qu'elle ne voulait pas passer une minute de plus en ma compagnie.

Moi : Super. Ça fait chier, c'était la coloc idéale, discrète et pas chiante.

Benjamin : Ouais, dommage qu'elle soit un poil cinglé. Tu m'en veux ?

Héritière malgré elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant