Chapitre 15

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Quand je me lève, la porte de Benji est entrouverte et il est affalé sur son lit en mode étoile de mer à regarder le plafond. Je donne deux coups contre le bois et il lève les yeux vers moi.

Moi : Ça va Benji ?

Benjamin : Oui... non... je sais pas trop...

J'entre dans la chambre et m'allonge à côté de lui, la tête sur son bras.

Moi : Raconte. Ça s'est mal passé avec Caro ?

Benjamin : non, au contraire, ça s'est super bien passé. Au ciné, on a partagé un sceau de pop-corn et j'avais l'impression qu'elle faisait exprès que nos mains se touchent. Au resto, on a bien ri et bien mangé. Et après, je l'ai raccompagné chez elle et on a...

Moi : Conclu ?

Benjamin : Oui. C'était vraiment très bon. Ma meilleure fois depuis des années et je sais qu'elle aussi a pris son pied. Mais...

Il tourne la tête vers moi et son sourire se fane.

Benjamin : Quand j'ai voulu la prendre dans mes bras pour dormir, elle m'a dit qu'elle préférait que je ne reste pas... vert, je me suis rhabillé et je suis rentré.

Moi : Et depuis tu fixes ton plafond ?

Benjamin : J'ai essayé de dormir, mais... impossible de fermé l'œil. Je comprends pas ce qu'il s'est passé... Enfin si j'ai peur de comprendre et des répercussions que ça pourrait avoir.

Moi : Tu m'expliques ?

Benjamin : La dernière fois qu'on a couché ensemble, j'ai murmuré ton prénom d'après ce que tu m'as dit. Je pense qu'elle avait peur que ça recommence...

Moi : Tu as sans doute raison. Mais vous êtes ensemble ou...

Benjamin : J'en sais rien... Je pense que... j'espère que... Que notre relation ne la bloquera pas. Je tiens vraiment à elle, tu sais. Mais notre amitié, notre lien compte vraiment trop pour moi pour que je te laisse tomber pour une nana.

Moi : Benji, il faudra que tu mettes les choses au point avec elle et je lui parlerais aussi. Je lui ferais comprendre que pour moi, tu es un grand frère. Un grand frère... un peu nigaud.

Il fait mine d'être offusqué et je pouffe de rire. Pour se venger, il m'attrape par la taille et me chatouille. Lorsqu'il bâille à s'en décrocher la mâchoire, je dépose un bisou sur sa joue.

Moi : maintenant que tu es un peu apaisé, essaies de dormir. Au fait, mardi soir, j'ai un modèle qui vient pour que je réalise un croquis. Ça te dérange pas si je m'installerai dans le salon.

Benjamin : Tu veux peindre un nu dans le salon ?

Moi : pas un nu, juste le torse et le visage du modèle.

Benjamin : Mardi soir ?

Moi : Oui.

Benjamin : Pas de souci pour moi.

Moi : Merci, allez fait une sieste.

Je sors de sa chambre et ferme sa porte. Un de prévenu et d'un. Je me fais couler un café et le bois installé dans le canapé. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir et je vois Zachary rentrer en sueur. Il n'est que ne 9h du mat.

Moi : Tu étais déjà à la salle de sport ?

Zachary : Non, je suis allé faire un footing. D'ailleurs, je vais aller prendre une bonne bouche.

Héritière malgré elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant