Vuk, président des King Of Chaos, et déjà papa d'un petit garçon en recherche de figure maternelle, rencontre Sara la fille de son parrain Floki, disparue depuis 18 ans.
Effrayée et traumatisée, le biker va tout faire pour l'aider à aller mieux. Mai...
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15 mai 2019 - QG des KingsOfChaos, NewYork - 16H00
1 semaine est passée, et ça se passe mieux que je ne l'aurais pensé. Les règles de Joakim ont bien été respectées.
John et ses amis nous ont envoyés des lettres les trois premiers jours, mais plus rien depuis. Personnellement, je ne le sens pas, mais personne ne risque rien ici. Enfin, je l'espère.
En-tout-cas, c'est ce qu'on n'arrête pas de me répéter.
Actuellement, on se trouve dans le salon avec Daisy, Venaelle et leurs compagnons, Thunder, Sill, Guilty, Bobby, Zavis, Shooter et Démon qui font la tête, car les filles ont décidé de regarder une série qui s'appelle Orange is the new black.
Mon père et Eagle sont également là, ma tête sur les cuisses du premier et mes chevilles dans les mains du deuxième.
Et puis il y'a Vuk, qui regarde mes pieds avec haines, enfin, je pense plutôt que ce sont les caresses que l'on me fait qui sont victimes de sa haine en ce moment même.
- Joakim : Eagle, mon frère, regarde devant toi ou je t'arrache les yeux.
Je regarde les deux, les sourcils froncés, je ne comprends pas.
- Eagle : C'est tellement tentant.
Il conclut sa phrase avec un clin d'œil appuyé, qui n'arrange pas les choses. Mais personne n'a le temps de répliquer, ni de surenchérir, car une alarme très forte retentit.
Oh mon Dieu, mais qu'est-ce qui se passe ? Joakim répond à ma question silencieuse tandis que certains des hommes montent vers le toit, et que d'autres partent vers une porte dissimulée dans le couloir.
- Joakim : Ok, on sait tous ce que ça veut dire.
Euh, non.
- Joakim : Des hommes viennent de pénétrer dans le périmètre. Daisy, Venaelle, vous rejoignez ma mère en haut, les femmes et les enfants dans la pièce de sécurité, Duke, avec ta fille.
La femme du Vice-président embrasse son mari et vient me tirer par la main. Mais je me libère pour serrer mon père dans mes bras et celui que je considère comme mon meilleur ami.
Des hommes arrivent de partout en informant que les snipers sont en place. Je commence à partir, mais le président me retient et dépose un petit baiser sur mes lèvres.
Je rougis, et prends cette fois-ci le chemin qu'emprunte les régulières, non sans oublier de prendre Teodor qui faisait sa sieste dans le lit de son père.
Adriadna appuie sur une des briques du mur et une partie de celui-ci se décale. Elle pousse et on prend le tout petit couloir pour arriver dans une grande pièce avec des canapés, une partie cuisine et des jeux pour les enfants.
Voyant que je panique un peu, la grand-mère du petit blond m'amène devant un petit tabouret.
- Adriadna : Tient, monte, ouvre le velux et prend un peu l'air.
Aussitôt sa phrase finie, je lève la main et tire sur la fenêtre, l'air me frappe directement au visage.
Une voix nous parvient, et je cherche d'où ça vient, j'identifie directement l'objet, un talkie-walkie.
- Ici Fast, le velux de la salle Siguran vient de s'ouvrir.
- Daisy : Non mais quelle balance ce Road Captain.
Elle attrape la radio et l'enclenche.
- Daisy : La brebis que tu étais en train de baiser avec Pimp a des pets de fouf, elle intoxique la pièce.
Des quoi ? Je ne veux même pas savoir finalement, je me concentre sur le petit courant de vent qui s'insinue sur ma peau.
Cette fois, ce sont des voix d'homme que j'entends directement de dehors. Je les reconnais, elles m'ont hanté ces voix. Un dialogue que je ne distingue pas à lieu, avant qu'un cri ne m'interpelle.
- John : SARA ! VIENS ME VOIR MA PETITE BICHE SINON JE FAIS SAUTER TOUT LE MONDE, TU SAIS COMME J'AIME LES EXPLOSIFS.
Je sais qu'il en serait capable. Mais les hommes du toit l'auraient vu s'ils avaient fait ça, non ?
- Eagle : Regardez qui voilà, Roman Polanski et sa bande.
- Moji : Non, ce serait plutôt Woody Allen non ?
Mais de quoi est-ce qu'ils parlent ? Aucun des amis de John ne porte ces prénoms.
- Rider : Mais n'importe quoi, Woody Allen n'est pas coupable du tout, c'est une fraude ! Ce serait plutôt Michel Fourniret et ses amis.
- Deep : Je pense que je préfère la comparaison à la Marc Dutroux.
- Demon : C'est vrai qu'il porte bien son nom de famille celui-là.
- Nina : Non mais ils sont sérieux, ce n'est pas le moment de faire un débat sur les pédocriminels. Elle est où Mémé au faites ?
De mémoire, c'est la femme du sergent d'armes, qui a été le dernier à parler. J'ai rencontré beaucoup de régulières ces derniers jours, mais j'avoue avoir eu du mal à m'intégrer.
Mystie, la doyenne du groupe passe enfin à son tour la porte, mais elle ne la referme pas directement, donc le petit laps de temps profite malheureusement à un petit blond qui commençait à s'ennuyer.
Je cours après lui, et j'entends la porte claquer derrière nous. Mince, je perçois déjà des pas venir vers nous. Comment ils ont fait pour entrer à l'intérieur ?
Je le prends dans mes bras et cours nous enfermer dans la chambre de Teodor qui semble très heureux de retrouver ses jouets.
- Tu restes là Teodor, tu veux qu'on fasse un jeu ?
- Teodor : UIIIIII
- On va jouer au roi du silence, et si tu ne fais aucun bruit, tu gagneras une grosse peluche et plein de bonbons.
Il tape des mains et commence à empiler ses gros Lego. Je caresse ses cheveux, et expire longuement en réfléchissant à grande vitesse.
Qu'est-ce que je fais ? Je n'ai même pas retenu quelle brique permettait d'ouvrir la porte, et appuyer sur chacune d'entre elle serait trop long vu les pas que je perçois, je ne sais pas s'ils appartiennent à notre camp.
Puis ça me revient, une arme est cachée dans l'armoire.
- Tu restes sage, Sara revient vite.
Je passe par la porte communicante et commence à fouiller le meuble. L'objet trouvé, tout se remet en place dans ma tête, les cours que m'avait donné l'amant de ma mère quand ceux-ci devaient de l'argent à un casino.
Allez, je vais aller tâter ce mur, en faisant attention à mes arrières. Je mets l'arme dans le devant de mon pantalon et la camoufle grâce à mon haut large.
Mais quand j'aurai trouvé, je fais comment pour aller chercher le petit ?
Je suis submergé, mais mes pieds me dirigent vers la porte, quand je l'ouvre, je me retrouve face à un canon de pistolet, celui qui le tient arbore un sourire pervers.
