Emotions | Han Jisung

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CHAPITRE CINQ

Je descend en bas de mon immeuble pour partir au travail et tombe sur Jisung qui fume tranquillement sa cigarette toujours vêtu de son costard noir et de son expression neutre.

Il se retourne en entendant mes pas et écrase son mégot sur le sol en me voyant.

- Tu m'as attendu ? demandais-je

- Oui.

- Oh, merci.

Il n'était pas obligé, peut-être qu'il s'inquiète qu'il m'arrive encore quelque chose ?

- On y va ? me demande t-il

- Euh oui j'arrive.

Nous discutons le long du trajet, enfin je fais plutôt la discussion et il se contente de me répondre. Il n'est pas très bavard..

Nous arrivons sur mon lieu de travail et il part directement s'installer dans un coin sur la terrasse pour profiter du beau temps.

- Je t'apporte un café court comme d'habitude ?

- Je veux bien.

Je lui souris et pars dire bonjour à mes collègues, Moon se jette sur moi.

- Pourquoi tu es avec Monsieur Mystère ?! crie t-elle

- Eh doucement mes oreilles !

- Alors répond ! Un jour tu le fais fuir et voilà que je te vois venir au travail avec lui !

- Ok je vais te dire mais arrête de crier et de me secouer dans tous les sens !

Elle s'arrête enfin et je souffle d'exaspération.

- Je me suis fait agresser hier et il est intervenu. En faite s'il était là depuis une semaine c'est parce qu'il avait remarqué que des gens me suivaient.

- Mais pourquoi il t'aide ? C'est quand même louche.

Je ne lui répond pas tout de suite réfléchissant à une excuse. Je ne peux pas lui dire qu'il a débarqué au café en sang et avec une arme elle me prendrait pour une folle et appellerait les flics.

Bon d'un côté elle aurait raison..
Quel idée d'aider un mec comme ça sérieux ? En vrai c'est moi qui ai un problème.

J'ignore mes pensées et Moon qui me fait la leçon en apportant le café de Jisung.

- Merci.

Il me tend un billet mais je le refuse.

- C'est bon c'est pour moi.

- Oh.

Il range son billet et sort une cigarette de la poche intérieur de sa veste avec son briquet.

Il l'allume et prend une taffe avant de recracher la fumée, je grimace lorsque l'odeur arrive à mes narines.

- Tu n'aime pas l'odeur ?

- Pas vraiment non.

Je m'assois en face de lui et il se tourne légèrement pour ne pas souffler la fumée dans ma direction.

- Tu ne vas pas travailler ?

- C'est pas encore l'heure, j'arrive toujours à l'avance pour me préparer tranquillement.