Emotions | Han Jisung

08

CHAPITRE HUIT

Je sors du café après avoir terminé mes heures de travail et tombe sur Jisung et Minho qui m'attendent patiemment.

- Je vais y aller. me dit Jisung

- Tu ne fais pas la route avec nous ? demandais-je

- Non, Leeknow est là donc je n'ai pas besoin de t'accompagner.

- D'accord, à plus tard alors.

Je lui fait un signe de la main et il s'en va. Je me demande pourquoi il l'appelle Leeknow.

- On y va ? fit mon frère

Je hoche la tête et attrape son bras, il m'avait tellement manqué.
Il est parti pendant deux ans et m'envoyer seulement une lettre par mois. Pourquoi des lettres au lieu de texto ? Aucune idée il n'a pas voulu me dire. Je pouvais seulement en recevoir mais pas lui en envoyer c'était comme ça.

- Jisung m'a dit que vous étiez proche et que vous travailliez ensemble dans la boîte de son père.

Il me regarde surpris.

- Il t'a dit ça ?

- Oui, d'ailleurs pourquoi il est aussi froid ? Fin.. Il n'exprime jamais rien on dirait un robot.

Il réfléchit un instant avant de me répondre.

- Il n'est pas froid, c'est un peu plus compliqué que ça. Comment dire.. Il a vécu dans un milieu où il ne pouvait pas s'exprimer c'est pour ça qu'il est comme ça. Mais il n'est pas aussi froid que tu le pense, je sais que c'est quelqu'un sur qui je peux compter.

- C'est triste quand même..

- Ça ne le dérange pas plus que ça.

- Hum..

Je me demande bien ce qu'il lui est arrivé quand même.

- Bref assez parlé de lui ! Je veux savoir comment c'est passé la vie de ma sœur ces deux dernières années ?

- Hum.. Mouvementé ? répondis-je

- Comment ça ?

Je fixe le sol en marchant et il s'arrête.

- Il s'est passé quelque chose ?

- Oublie ce que j'ai dit.

Je lâche son bras pour continuer ma route mais il me rattrape me forçant à me mettre face à lui.

- D'ailleurs ou est ton copain ?

- J'ai plus de copain.

Il me regarde surpris et je détourne le regard.

- Il y a eu un problème ? Vous viviez ensembles non ?

- Ça s'est terminé comme ça c'est tout.

Il fronce les sourcils et met une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille.

- T/p je te connais par cœur, il y a eu quelque chose pas vrai ? Pourquoi tu ne m'en parle pas ?

- Je ne veux pas en parler.

- Mais..

Je relève mon visage les yeux larmoyant.

- S'il te plaît Minho.

Il me prend dans ses bras tout en me caressant le dos pour me réconforter.

- D'accord.

Nous reprenons la route puis nous montons à mon appartement une fois arrivé.

Minho s'installe tranquillement sur le canapé et je pars en cuisine.

- Tu veux manger quelque chose en particulier ? questionnais-je

- Fait juste des nouilles instantanées avec un œuf.

- Ok.

Je m'active puis pose nos deux bols sur la table.

- Bon appétit ! crie t-il

Nous mangeons tout en discutant de tout et de rien. Argh les nouilles ça me donne toujours chaud !

Je retire un élastique de mon poignet et attache mes cheveux, ah je me sens mieux la !

Je reprend mes baguettes pour manger en remontant mes manches et il attrape soudainement mon poignet.

- Eh tu m'as fait peur ! Qu'est-ce que t'as ?

Il fronce les sourcils et décale mes cheveux sur le côté.

- Quoi ? dis-je sèchement

- C'est quoi ça ? demande t-il

- De quoi tu parle ?

Il tire sur le col de mon haut et ses yeux s'agrandissent, je le repousse violemment.

- Mais qu'est-ce que tu fou ?!

Son regard se fit noir.

- C'est quoi ces marques ?! C'est lui qui t'a fait ça ?!

Je ne dis rien me contentant de détourner le regard essayant de retenir mes larmes.

- RÉPOND MOI T/P !

- EH ALORS ?! criais-je à mon tour

Il me regarde choqué.

- Qu'est-ce que ça va changer hein ?!

Il prend du temps avant de me répondre.

- Pourquoi tu ne m'en a pas parlé ? Les parents sont au courant ?

Je ris jaune.

- Tch, ça fait deux ans que je ne peux pas te contacter et tu me demande maintenant pourquoi je ne t'en ai pas parlé ? Et les parents ? Ils n'ont pas besoins de savoir ça, ils ont assez de soucis comme ça.

Il se mord la lèvre essayant de se calmer et fini par donner un coup de poing dans la porte.

- Depuis combien de temps ?

- Trois mois après que tu sois parti, c'est là qu'il a commencé à me frapper. Ça a durée presque un an.

- Je vais le tuer.

Il commence à partir mais je le rattrape.

- Laisse tomber je m'en suis chargé, j'ai porté plainte et il est en prison.

Il prend une grande inspiration et me prend dans ses bras.

- Je suis désolé, j'aurais dû être là pour te protéger mais je n'ai pas pu.

- C'est pas ta faute, tu ne pouvais rien y faire.

Nous nous séparons et il essuie mes larmes à l'aide de ses pouces.

- Je suis de retour maintenant alors je veux que tu me dise tout à partir de maintenant c'est compris ? Plus de cachotteries.

- D'accord.