Chapitre 3

84 2 15
                                    

Ben

Je me détache brusquement et me cogne la tête contre quelque chose. J'entends des gloussements.

-Arrête ça, Tiana, ça fait des mois qu'on n'est plus ensemble, mais j'ai l'impression que ça ne veut pas rentrer dans ta tête d'idiote !

-Je ne te connaissais pas si violent Ben chéri, rétorque-t-elle en me sautant de nouveau dessus.

-Mais arrête !

Elle recule et me regarde d'un air mauvais.

-Quoi ?! Tu penses à ta nouvelle conquête que tu as embrassée, quoi, une fois. Arrête de croire que le monde veut de toi, Ben. Tu penses que je suis une de ces filles qui te lèchent les bottes comme celles de ton père, tout ça parce qu'il a de l'argent. Non, Ben, moi aussi j'ai de l'argent. Mais la différence entre ces femmes et moi, c'est que moi je t'aime. (Son regard s'adoucit, et elle se perd seule dans sa vision de l'avenir parfait). Imagine comme nos parents seront fiers d'apprendre que leurs enfants passeront le restant de leur vie ensemble... Penses-tu que ton père apprécierait que son futur richissime fils sorte avec une vulgaire fille et par-dessus tout irritable ?

Je garde le silence un moment face à cette vision de l'avenir qui me dégoûte. Moi finir avec Tiana qui prétend m'aimer. Jamais.

-Je n'ai que 17 ans, Tiana, et toi aussi. J'ai toute la vie devant moi (j'ouvre les bras pour appuyer mes propos). Tu te crois dans une « telenovela », mais c'est la vraie vie, chérie. Et dans la vraie vie, je ne sors plus avec toi !

Je sors en trombe de la cabane et quitte le jardin. Tant pis pour James, il pensera que j'ai fini chez une fille comme j'avais si bien l'habitude de le faire avant. Je me dirige vers le seul endroit où je sais que je me sentirai à ma place. Sur la colline.


Elie

Il est midi et personne ne semble faire attention à moi, ce qui me rassure. J'ouvre mon casier pour prendre mon devoir de français. Lorsque je me dirige vers la cafétéria, je reçois un message de Ben.

Ben : Désolé de ne pas t'avoir répondu plus tôt, j'ai été interrompu...

Moi : Pas besoin de t'inquiéter, je vais bien !

Je suis quand même contente qu'il s'excuse parce que je doutais un peu hier soir.

Ben : Sinon, je ne sais pas si tu avais compris mais....

Elie : Mais ?

Ben : Vous me faites beaucoup d'effet, Elie Thompson.

Je rougis rien qu'en lisant son message. Alors comme ça, je lui fais de l'effet.

Moi : Hum...ça te dit qu'on se voit après les cours ?

J'attends un moment et me demande pourquoi il ne répond pas.

-Pourquoi pas maintenant ? me murmure une voix.

Je sursaute et me retourne, je me retrouve face à Ben. Je vérifie qu'il n'y a personne autour de nous. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il rétorque :

-Il n'y a personne, ne t'inquiète pas, et promis la prochaine fois, je ne te ferai plus peur.

Je le frappe doucement sur l'épaule.

-Tu as intérêt !

Il rigole et son rire me fait fondre. Je rougis en voyant qu'il observe mes lèvres. Il replace une mèche de cheveux derrière mon oreille.

-Ce ne serait pas raisonnable si je t'embrassais encore une fois à l'école et que ça déclenche une nouvelle crise de panique ?

Je hoche la tête. La gorge serrée par cette envie irrésistible de le toucher.

I NEED YOU.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant