Chapitre 9 : I Broke My Rules For You

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      Il est seize heures quand on franchit la porte du salon de notre appartement. Je monte à l'étage pour ranger mes affaires et je me laisse tomber dans mon lit avec un soupir de plaisir, bien trop heureuse d'être rentrée. Je soupire de bien-être et me redresse après quelques minutes de calme. Je mets mes affaires sales dans un panier et range ce qu'il reste dans mon armoire. Une fois que c'est fait, je descends dans le salon et je remercie notre logeuse quand elle pose un plateau sur la table basse au moment où je m'installe dans le canapé.

_ Je vais finir par vous appelez mamie Hudson. Lui dis-je avec un sourire.

_ Si ça te fait plaisir, jeune-fille. Me répond-elle de la même manière en descendant les marches.

_ Je viendrais vous déposer tout ça tout à l'heure. Merci encore.

_ Rien ne presse.

      Et elle retourne dans son appartement, sous le nôtre. Cette femme est incroyable. Sur le plateau se trouvent deux tasses et deux parts de gâteau qu'elle a sûrement fait elle-même. Un flan avec du thé au jasmin, je ne pouvais pas espérer mieux, pour le coup.

     Alors, avec une joie non feinte, je commence à manger ma part tout en buvant ma boisson. Je ferme les yeux pour savourer et je reste surprise d'entendre la porte de la salle de bain s'ouvrir. C'est mon colocataire qui en sort et je manque de m'étouffer devant la vue qui m'est offerte.

      Il n'a pas l'air surprit de ma réaction, bien au contraire. Il en a l'air satisfait quand il prend place face à moi. Je rougis bien malgré moi, et je croise un regard amusé. Il est bien trop fier de la réaction à laquelle il assiste de ma part et ne cherche même pas à s'en cacher. Ça me rend dingue. Dans tous les sens du terme, j'ai l'impression. Et c'est terriblement affolant.

_ Je te fais de l'effet, semble-t-il. Constate-t-il avec amusement.

_ Wow, brillante déduction. Répondis-je d'un air cynique.

     Je reste quelques longues secondes à l'observer, me rendant compte qu'il me fait perdre mes moyens sans aucun rapprochement physique et sans même insister sur la situation cocasse devant laquelle je me trouve.

_ Tu as perdu ta langue ? Raille-t-il avant de boire.

_ Chut, je mate. Rétorquais-je avant de me rendre compte de ma bourde.

_ Ton honnêteté obligatoire est un don plus qu'une malédiction, finalement. Et je reste ravi de le savoir.

      Cet air joueur et cette voix charmeuse me font définitivement perdre l'esprit. Je ne peux pas détourner le regard de cette musculature apparente ou même de ces yeux aux couleurs de glace insondable. Il semblerait que ma raison m'ait définitivement quittée, me rendant incapable de formuler une seule pensée rationnelle ou cohérente. C'est terrible. Mais un éclair de lucidité me reprend finalement, bien plus vite que je ne l'aurais voulu.

_ Fermez-moi cette chemise. Dis-je froidement.

_ Et si j'en n'ai pas envie ?

_ Faites-le ou je la fermerais moi-même.

_ Essaie toujours. Rétorque-t-il d'un air de défi.

        Il pose sa tasse au sol et me fixe dans les yeux, attendant la suite. Je termine mon thé avant de me lever d'un pas mal assuré et j'avale ma salive avec difficulté, adressant une prière muette au ciel pour ce que je m'apprête à faire. Une façon d'adresser mon pardon, en vérité. Une excuse pour une promesse brisée.

      Je m'approche encore, ignorant les battements frénétiques de mon cœur, ignorant tout mon corps qui me hurle de reculer, et je suis surprise de voir mon colocataire se lever. Il me fixe dans les yeux mais je ne m'en occupe pas, me chargeant de cacher ce qui me fait perdre l'esprit. Je sens son choc malgré mon corps tendu, crispé par le léger effleurement de mes doigts sur le tissu, mais je ne bouge pas une fois mon affaire finie.

If love is just chimic, I'm a scientist (Sherlock Fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant