If love is just chimic, I'm a scientist (Sherlock Fanfiction)

Chapitre 27.5 : Dernière Visite

       Il fait nuit quand je me réveille à cause d'un cauchemar. Un coup d'œil sur mon portable me permet de voir qu'il est cinq heures du matin. Le soleil ne va pas tarder à se lever et c'est peine perdue pour que je me rendorme. Alors je m'étire et sors de mon lit, me dirigeant vers la cuisine pour me faire une tasse de thé au jasmin. Je ne retiens pas le sourire qui me vient quand je vois Ryan endormi sur le canapé et je remets correctement la couverture sur lui.

       Le bruit caractéristique d'une porte qui s'ouvre me fait tourner la tête dans la direction indiquée. Je vois bien la surprise du tireur d'élite de me voir déjà levée mais je lui fais signe de venir sur le balcon et il me suit pour que l'on puisse discuter sans réveiller qui que ce soit.

_ Je pense que je vous suis redevable, Milady. Me dit-il.

_ Pour ? Parce que je n'ai rien fait de bien particulier, à ce que je sache. Répondis-je avec calme.

_ Au contraire. Vous m'avez permis de conserver ma liberté. Et j'ai compris en vous voyant à quel point c'est important.

_ Parce que tu n'étais pas libre avec mon père ?

_ C'était différent. Vous nous laissez vraiment faire ce que l'on veut, maintenant ?

_ En toute franchise, Seb, je vais avoir du mal à vous laisser partir tous les quatre. Surtout toi.

_ Je serais curieux de savoir pourquoi. S'amuse-t-il en sachant qu'il connait déjà la réponse.

       Je lève les yeux au ciel, soupirant profondément à la vue des étoiles qui commencent à disparaître peu à peu. Moran reste patient, attendant que je parle. Il s'est accoudé à la rambarde, commençant à fumer une cigarette. Je lâche un grognement désapprobateur qui le fait rire mais il n'ajoute rien.

_ Au départ, je suis venue en Angleterre pour trouver la liberté que je cherchais depuis tant d'années. Surtout après ce qu'il s'était passer, je n'avais aucune raison de rester en France. Au final, j'ai trouvé beaucoup mieux que tout ce que je pouvais espérer.

_ C'est-à-dire ?

_ J'ai trouvé la liberté que j'ai toujours voulu et une famille.

_ Une famille, vraiment ?

_ Bien sûr. Tu n'es peut-être pas au courant, mais sache que tout le côté français m'a renié. Et même avant ça, c'était déjà la décadence. Je ne sais même pas si mes grands-parents sont encore en vie ou même ce que le reste est devenu mais je m'en fiche complètement, à présent. Ma vie est ici, maintenant. Le reste ne me concerne plus.

       Moran approuve, comprenant ce que je veux dire, et une partie de moi est rassurée. Un mouvement attire notre attention sur le canapé et on constate Ryan est réveillé, assit sur les coussins. Je bois ma tasse pour le laisser émerger tranquillement et constate que le jour est lever pour de bon.

_ Quelque chose de prévu pour aujourd'hui ? Me demande-t-il en bâillant.

_ Pas que je sache. Répond Moran.

_ On va surtout attendre que les trois français se réveillent et on avisera quand ils seront debout. Ça vous va ? Proposais-je en lavant mon récipient.

_ Tout à fait.

_ C'était une idée de qui de les faire venir ici, d'ailleurs ? Ça fait un moment que je me le demande.

_ C'était l'idée de votre charmant colocataire. Lâche Moran avec son amusement caractéristique.

_ Un problème ? S'étonne Ryan.

_ Disons que certains signes ne trompent pas. Vous voulez que je vous ramène, patronne ?

_ Tout à l'heure. Rien ne presse, actuellement.