Chapitre 21.5 : Tranquillité Nocturne

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      Il est tard, plus aucun signal dans les oreillettes, signe que leur protégée est partie dormir. Les quatre gardes du corps sont en train de jouer aux cartes dans l'ancien logement de leur ex-patron. Chacun conserve une bouteille de bière à la main pour boire quelques gorgées à l'occasion. Il fait particulièrement chaud cette nuit et c'est Jack qui ne résiste pas à la tentation de faire tourner un disque sur la platine à disposition. Les premières notes de Bohemian Rhapsody de Queen se font entendre, William rapporte de quoi se sustenter et quelqu'un toque à la porte.

     Ils s'échangent un regard paniqué au moment où le battant s'ouvre, pensant que c'est un voisin qui vient se plaindre pour tapage nocturne. Mais c'est loin d'être le cas et ils se détendent légèrement en voyant le représentant du gouvernement avec une femme qui ne leur est pas inconnue.

_ Une raison particulière à votre venue ? Demande Jack avec un soupir de soulagement.

_ Vous ne devriez pas aller vous occuper de votre fille ? Rétorque April.

_ Ma femme sait ce que je fais. Elle me le fera savoir si ça la dérange...

_ Ce n'est pas vous que je viens voir, de toute manière. Moran, je pense qu'il ne serait pas exagéré de dire que vous avez sa vie entre les mains.

_ C'est une requête désespérée ou un aveu de faiblesse de votre part, Mycroft ? Raille le tireur d'élite.

_ Peu importe, au fond ? Faut-il forcément que ça soit l'un ou l'autre ? Jeanne est en danger permanent si elle est seule dans Londres...

_ Votre frère a compris quelque chose que vous n'aviez jamais remarquer, visiblement. Dès l'instant où elle est arrivée à Londres, William et Jack ont veillés sur elle en gardant leurs distances. Ils ont toujours assuré sa protection, sans votre ordre.

_ Et le quatrième dans tout ça ? Stan, n'est-ce pas ? Leur demande April avec incompréhension.

_ S'il essaie de la toucher, on n'hésitera pas à le tuer. Il a déjà tenté de la droguer mais Jeanne s'en est rendue compte à temps. Jack ne l'a pas tué, par respect pour la patronne. Par contre, dîtes-moi si c'est une impression, mais vous avez tous changer depuis qu'elle est là ?

_ C'est elle qui nous a changer. Acceptez-vous de la protéger au péril de votre vie, tous les quatre ?

_ Vous connaissez déjà notre réponse, soyez tranquille sur ce point.

     Le tireur d'élite se contente de sourire devant l'air peu impressionner du représentant du gouvernement et il cherche à allumer une cigarette mais ne trouve pas son briquet. A la place, il trouve un mot dans sa poche et le déplie avec étonnement.

_ Quand je disais qu'elle en a dans le cerveau... Râle-t-il en jetant le papier sur la table à la vue de tous.

_ Jeanne n'a jamais été stupide... Soupire April.

_ Heureusement. Elle a au moins hérité de l'intelligence de son père.

_ Parce que tu ne l'aurais pas aidé si ce n'avait pas été le cas ? Lui demande William.

_ Ce n'est pas ce que j'ai dit.

_ Non, mais tu l'as insinué et tu l'as pensé aussi fort que c'est comme si tu l'avais dit. Rétorque Jack.

_ Il est deux heures du matin, les gars. J'ai aucune envie de me prendre la tête avec vous. Bonne nuit et à une prochaine fois, les tourtereaux. Lâche Moran en quittant le salon.

     April et Mycroft soupirent profondément, Ryan retourne à ses ordinateurs tandis que Jack et William se remettent à jouer comme si de rien n'était, écoutant la musique qui tourne. Le représentant du gouvernement s'en va en signalant à la prof d'anglais qu'il l'attend en bas et elle reste surprise de ce qu'il vient de se passer.

If love is just chimic, I'm a scientist (Sherlock Fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant