Chapitre 20 : Tel est Pris qui Croyait Prendre

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       Les rayons du soleil de l'aube me réveillent et je lâche un sourire niais en sentant le détective coller à mon dos. Sa respiration régulière m'indique qu'il dort toujours et je n'ose pas le réveiller, sachant qu'il a eu du mal à s'endormir cette nuit. Un coup d'œil à mon portable m'indique qu'il est sept heures du matin et un message de Morgane retient mon attention sur l'écran d'accueil. Message reçu à cinq heures et demie.

      Elle m'indique que mon grand-père est en route et qu'il prend le ferry. Ce qui me laisse le temps de me préparer pour le recevoir le temps qu'il trouve l'adresse. J'envoie un message rapide à Ryan pour lui demander de le suivre par les caméras de la ville et je tente de me lever sans réveiller mon colocataire. Du moins, je pensais pouvoir y arriver mais c'est la question que j'entends au moment où j'enfile ma chemise qui me prouve le contraire.

_ Qu'est-ce qu'il y a ?

_ Il faut croire qu'il n'y a pas que l'autre timbrée qui me cherche... Maugréais-je en guise de réponse.

_ C'est au tour de qui, c'est fois ?

_ Mon grand-père. Qu'il essaie de me ramener de force, il va tâter de ma barre...

_ Reste calme, Jeanne. Ce n'est pas bon pour ta réflexion de s'énerver.

_ Qu'est-ce que vous avez fait pour accueillir mon père après son procès ?

      Il semble surpris par la question mais se ressaisit avant de se lever. Il me répond tranquillement en se rhabillant et je reste étonnée d'entendre qu'il n'a pas chercher à le tuer alors que la possibilité lui était offerte sur un plateau d'argent, c'est le cas de le dire.

_ Et pitié, faites-lui votre tour pour au moins le mettre mal à l'aise... Suppliais-je.

_ Disons que j'attendrais le bon moment pour me montrer mais je reste à l'affût. Me répond-il avec calme.

_ Agir comme si j'étais seule. Je ne sais pas mentir, je vous rappelle.

_ Et quel problème est-ce que ça te pose ?

_ Il va tout de suite repérer une entourloupe. On parle de celui qui m'a élevée, Sherlock.

_ Tu te souviens de ce que tu m'as dit quand on est rentré du resto ? Que personne ne te connaissait vraiment. Et je sais que ta famille ne fait pas exception à ça. Tout se passera bien.

      Je me mords la lèvre inférieure et malgré mon angoisse croissante, je descends les escaliers, préparant le thé avec une sacrée maîtrise dont je ne me pensais pas capable il y a encore quelques minutes. C'est en attendant que ça infuse que je prépare le jeu d'échecs, gardant les pièces blanches de mon côté, et je prends le violon, commençant à jouer en douceur.

       Si une majorité de mon répertoire classique y passe, c'est quand j'en viens à certaines musiques que je m'attends à ce qu'il débarque. Et finalement, un message venant de Ryan m'indique que mon grand-père est devant la porte. Je le remercie, me tournant vers la fenêtre en regardant la rue sans m'arrêter de jouer. La porte s'ouvre et je ferme les yeux en entendant les escaliers grincer.

_ C'est comme ça que tu accueilles ton grand-père qui a fait le trajet de nuit ? Me demande quelqu'un en espagnol à l'entrée du salon.

_ And so he spoke, and so he spoke... Chantonnais-je en levant les yeux au ciel.

_ Regarde-moi quand je te parle !

       Je me retourne, le fixant dans les yeux d'un regard noir mais il ne cille pas. Je me ferme à toute émotion pour sa plus grande surprise, ne laissant rien paraître, et je repose l'instrument à sa place. C'est en servant les tasse que je le vois s'installer à table, derrière les pions noirs. Mon but principal étant de le déstabilisé, je surveille si une faille me le permet. Ce qui n'est pas gagné d'avance.

If love is just chimic, I'm a scientist (Sherlock Fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant