C'est une fois toutes les sécurités passées que je me contente de suivre le garde. Dire que je ne trouve pas les lieux angoissants serait un mensonge. Peu importe si les deux frères sont à ma droite et à ma gauche, ça ne suffira pas. Je ne suis pas rassurée, ça se verrait même pour un aveugle, c'est à croire.
Je laisse échapper un frisson d'angoisse quand on arrive devant la cellule en question. Le garde et les deux frères restent en retrait, prêts à intervenir si la situation dégénère. Dire que ça devrait me rassurer mais que c'est bien loin d'être le cas. Alors j'entreprends d'observer les lieux de l'autre côté de la grille. Ça semble assez inconfortable, contenant le strict nécessaire à quelqu'un coupé de la société.
_ Approche un peu, que je vois qui me rend visite. Me dit l'homme à l'intérieur en s'asseyant sur le bord de son lit.
_ Vous pouvez comprendre que je reste méfiante, j'imagine. Rétorquais-je durement.
_ J'imagine qu'il savait que ce jour viendrait. C'est que la situation doit être drôlement désespérée pour faire appel à moi.
_ On ne le ferait pas si une vie n'était pas en jeu. La mienne, en l'occurrence. Vous étiez au courant, pour moi ? Vous savez qui je suis vraiment ?
_ Il est vrai que je refusais d'y croire mais maintenant que j'ai la preuve devant moi, je ne peux pas le nier. Tu lui ressembles, tu sais ? Dommage qu'on ne se soit pas connu plus tôt, j'aurais assuré une protection rapprochée.
Il s'avance d'un pas, comme s'il voulait me voir de plus près, et je profite de l'occasion pour lui faire ravaler ses sous-entendus. Je le saisis par le col, le plaquant contre la grille et le garde se prépare à intervenir, de même que les deux frères. Je m'approche légèrement de l'oreille du tireur d'élite pour lui dire dans un grognement sourd :
_ Une remarque désobligeante sur ceux à qui je tiens et je vous prive de descendance, Moran. C'est clair ?
_ Oui, madame. Me répond-il quand je le lâche.
On se regarde en face et je saisis son amusement. Il se retient de rire de manière évidente, sachant que la situation ne s'y prête absolument pas. En revanche, je recule d'un pas en comprenant ce que je viens de faire.
_ Tu ne peux pas renier cette partie de toi, Jeanne. A moins d'avoir un mental et des nerfs solides, tu n'y parviendras pas. En même temps, il te fallait déjà un sacré courage pour venir me voir en sachant ce que j'ai fait.
_ C'est sûr que j'en ai plus que mon père dans le pantalon. Et pourtant, je suis une femme. Pas trop les nerfs ? Demandais-je avec amusement.
_ On va dire que j'ai connu mieux. Libre à toi de revenir me voir quand tu veux. Mais avant que tu ne partes, une dernière chose. Et elle n'est pas piégée.
J'observe l'enveloppe qui m'est tendue avec une légère appréhension avant de la prendre. Un papier classique encore sceller contenant une lettre et mon nom écrit, comme un héritage. Je la place dans la poche interne de ma veste, me promettant de la lire plus tard. En revanche, le signal du départ ne se fait pas attendre et on s'en va sans être retenus.
_ Aucune intention hostile, c'est plutôt encourageant. Dis-je en entrant dans le véhicule.
_ Tu trouves que c'est encourageant ? Je n'ai pas vraiment apprécié la façon dont il te regardait, Jeanne. Me répond durement mon colocataire.
_ Vous pouvez cessez de vouloir me protéger ? Je suis assez grande pour le faire seule. Déposez-moi à Westminster, Leeroy, s'il vous plaît. Merci d'avance.
_ Pourquoi Westminster ?
_ Besoin de marcher. Répondis-je.
_ Alors passe-moi la lettre, je vais juste m'assurer qu'il disait la vérité.
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If love is just chimic, I'm a scientist (Sherlock Fanfiction)
FanfictionJeanne, étudiante française fuyant son pays, est approchée par le représentant du gouvernement britannique, Mycroft Holmes. la jeune-fille a décider de vivre à Londres pour fuir son passé et refaire sa vie. Mais elle cache bien des secrets que le dé...