Harry Potter, le survivant, l'élu de la prophétie, celui qui avait résisté à celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom, ... Bref, Harry le héros.
Cependant ce soir-là, celui que tout le monde sorcier (ou presque) adulait allait faire quelque chose de beaucoup moins héroïque que ce que tous attendaient de lui. Il allait pénétrer dans la salle des archives de Poudlard de nuit.
Le jeune sorcier resserra sa cape d'invisibilité autour de lui. S'il se faisait remarquer, cela coûterait un beau paquet de points aux Gryffondor. Rusard n'était jamais tendre avec ceux qu'il surprenait en train de violer un article du règlement.
Cependant, Harry se posait une grave question. En effet pour éviter que les élèves soient tentés d'aller dans la salle des archives, Dumbledore, en tant que bon directeur qui se respecte, avait fait mettre une lourde porte en bois. Bien évidement cadenassée.
Et notre pauvre petit Potter se doutait bien qu'avec son niveau plus que douteux dans tout ce qui n'était pas le Quidditch et la défense contre les forces du mal, il lui serait sans doute impossible de franchir cette porte. Et croire porter constamment le poids du monde sur ses frêles épaules ne l'aiderait absolument pas, surtout si c'était Dumbledore lui-même qui avait enchanté l'obstacle.
Mais qui ne tente rien n'a rien, et c'était avec cette petite phrase moldue en tête qu'il s'était mis en route. Bien sûr, sans prévenir personne : quand on s'appelle Harry Potter on n'a pas envie de faire en sorte que le peu d'ami qu'on ait s'inquiète.
Cependant, une surprise de taille attendait notre jeune ami. En effet, quand il arriva devant la grande porte, cette dernière était entrebâillée, et on distinguait de la lumière.
Rassemblant tout son courage (ce fut vite fait), le jeune sorcier aux yeux verts éteignit sa lampe, resserra une énième fois les pans de sa cape sur son corps frêle, et se glissa silencieusement dans l'ouverture lumineuse.
Il se féliciterait plus tard d'avoir posé sa lampe avant d'entrer, car ce qu'il vit la lui aurait fait lâcher. En effet, voir Suiko penchée sur un des plus gros livres de la salle, sourcils froncés, et se rongeant l'ongle droit du pouce tout en tournant avec application les pages jaunies par le temps, était quelque chose de peu commun.
Harry essaya de calmer son cœur qui battait fébrilement dans sa poitrine, et réfléchit au problème. C'était impossible que ce soit Suiko qui ait forcé l'entrée de la salle des archives. En effet, même si elle avait eu un niveau phénoménal, il n'y aurait sans doute eu qu'un dernière année pour pouvoir ne serait-ce que penser pouvoir parvenir à briser un enchantement fait par Dumbledore. De plus, ce même forceur de porte n'aurait pas laissé le fruit de son larcin bien en évidence, il aurait sans doute plutôt refermé la porte et mis un léger sortilège dessus afin que n'importe qui ne puisse pas l'ouvrir.
Très satisfait de ce raisonnement somme tout logique, le fier Gryffondor sortit de la salle, retira sa cape, la rangea soigneusement dans la poche de son ample robe de sorcier, et rentra à nouveau dans la pièce.
- Suiko ? lança-il d'un air surpris, comme s'il ne l'avait pas regardé pendant un quart d'heure avec une gueule et des yeux de poisson frit.
- Harry ? sursauta brusquement la jeune fille. Salut !
- Salut. Mais qu'est-ce que tu fais-ici ?
- Bah... commença la blonde en se mettant à rougir. En vérité, je me suis réveillée en pleine nuit, et j'ai eu envie d'aller aux toilettes. Et... je me suis un peu perdue, Poudlard est vraiment immense comparé à mon ancienne école ! Bref, j'ai pris un escalier, et il est descendu de trois étages ! Trois étages, tu te rends compte ! Et je suis arrivée pas loin d'ici. J'ai vu la porte ouverte, et je suis entrée.
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Suiko
FanficUne OC haute en couleur (littéralement), avec des vêtements trop moldu pour être un bon sorcier, et des habitudes trop sorcier pour être un bon moldu, arrive à Poudlard. Energique et décalée, quelque chose semble pourtant étrange avec son comportem...