Chapitre 9 : Trop forte pour ton bien !

4 2 0
                                    


Quinze siècles auparavant.

J'avais serré ma baguette dans ma main. Cela faisait maintenant une semaine que Nihr avait appris la nouvelle, et je devais maintenant retourner la voir. Dire que je m'attendais à une réaction calme aurait été un grave mensonge, et je ne cacherais pas que j'avais appris quelques sorts de défense assez puissants pendant ma semaine de réflexion. Faisant tourbillonner nerveusement le bâtonnet d'ébène entre mes doigts, je me suis dirigé vers la forêt interdite, un sombre pressentiment me tenaillant. Enfin était venue la fin de cette histoire vide de sens. J'espérais juste qu'elle ne causerait pas trop de victimes. Je voulais m'accrocher à toute trace de bonté, d'amitié et d'amour. Cela me permettrait peut-être de combler le gouffre intérieur qui me creusait la poitrine depuis quelques mois.

Nihr m'attendait à la lisière de la forêt, partiellement dissimulée par l'ombre des grands arbres. Comme toujours, ses cheveux étaient rassemblés en une longue tresse couleur feuille morte. La même coiffure se trouvait sur ma tête. Et pour cause ! C'était moi qui lui avait appris à faire cela, quelques jours après notre première rencontre. C'était la seule que je savais faire, celle que m'avait enseigné ma sorcière sang-pur de mère.

Ma mère, morte quelques jours avant que j'accepte l'amour de Nihr, dans le même incendie qui avait tué mon père, me rendant brusquement orphelin. Fils d'une des plus puissante sorcière sang-pur ayant quitté le monde magique pour se marier avec un moldu ordinaire, j'étais un des, sinon le plus grand sorcier de ma génération. Promis à un brillant avenir. Mais tout cela devait attendre, je devais d'abord réparer l'erreur que j'avais commise pendant la période où j'étais mentalement fragilisé par la perte brutale de mes deux parents que j'aimais énormément : Nihr.

Cette dernière m'entraina à l'intérieur de la forêt, et nous nous retrouvâmes dans une clairière discrète, où coulait une petite source d'eau claire. Je pus donc contempler pleinement celle pour laquelle j'avais cru ressentir de l'amour. Sa lourde tresse était légèrement soulevée par une discrète brise. Son corset de cuir lui serrait étroitement le torse, et les lacets de satin violet se soulevaient au rythme de sa respiration irrégulière. Son sabot droit retournait la terre, preuve évidente de sa nervosité.

- Nihr, je ne vais pas tourner autour du pot, car cela nous ferait du mal à tous les deux. Alors voilà, j'ai bien sondé mon cœur et mon âme, et celle que j'aime n'est pas toi.

J'avais à peine dit ces mots, qu'un sort à fusé vers moi. Je m'y attendais, et ai aussitôt plongé pour l'éviter, tout en créant un bouclier de magie pure. Cependant, un deuxième sort me fut lancé, et mon bouclier céda partiellement. Mes yeux s'écarquillèrent, pendant que mon corps était secoué d'un seul et unique spasme.

Tout devint blanc.


***

Note de l'auteur : Je vous avais bien dit que Nihr était une yandere !

SuikoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant