Chapitre 6 : Jolie bague, non ?

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Après le cours de potion, les élèves avaient cours d'histoire de la magie. Deux bonnes heures qui, se trouvant après le repas, promettaient une belle sieste à plusieurs élèves.(ne faite pas ça en réalité, les tables ne sont pas confortables!)

Malheureusement pour Drago, la seule place qui restait libre était à côté de lui, personne n'ayant jamais osé s'assoir à côté du prince des serpents. Suiko, qui semblait inconsciente de ses envies qui oscillaient entre le meurtre et le suicide, lui décrocha un immense sourire quand elle s'assit à ses côtés. Le cours commença, et le Serpentard hésita entre éclater de rire, aller se pendre, se ratatiner de honte, et trucider sa voisine, quand il vit ce avec quoi elle comptait écrire.

Une chose immonde : un gros stylo rose bonbon, tout pailleté. Et la cerise sur le gâteau ? L'ornement qui se balançait au bout de cette abomination : un gros pompon d'un rose tellement flashy, que l'on avait l'impression que les yeux fondaient si on le fixait plus de quelques secondes. Il était accroché au stylo par une tresse entremêlant des fils rose bonbon, bleu pastel, et jaune tournesol.

- Tu vas vraiment écrire avec ça ? lâcha Malefoy, partagé entre le mépris et l'envie de balancer ce truc par la fenêtre qui se trouvait à côté de lui.

- Bah, un stylo, ça sert à ça, non ?

- Ici, on est plutôt plume.

- Ah. Mais comme ce sont des amies de mon ancienne école qui m'ont offert ce stylo, il est super important pour moi, et je l'utilise même s'il ne va pas avec ma bague. T'as vu, ils ne vont pas ensemble ! Enfin, ma bague est trop jolie elle aussi, je dit pas qu'elle est moche ! Mais je préfère le pompon, il est tout moelleux et doux, tu veux le toucher? rebondit Suiko en mettant ledit pompon sous le nez de Drago, qui réprima un sursaut d'horreur en voyant la monstruosité rose soudain si proche de lui.

C'est grâce à toute sa dignité Serpentard, qu'il put poliment décliner l'offre de malaxer la ... chose. Il aurait réellement préféré malaxer des yeux de scarabée à l'intérieur de leur bocal de stockage, et à mains nue, et devant son parrain Severus, que de toucher ce pompon. 

Il se prendrait une conférence magistrale à propos du fait de tout contaminer avec ses "sales main de sale gosse irrespectueux et inconscient de la grandeur de l'art des potions"(citation directe du maitre de potions), mais au moins , il garderait une partie de sa dignité! Comment était-il censé réagir avec cette sorte de niffleur inversé qui, au lieux de rechercher tout ce qui brille, semblait aime montrer des choses qui brillent par leur mauvais gout, et leur infériorité Moldu?

Puis il traita ce que Suiko venait de lui dire. Et connu la vraie peur : Tout un groupe de Suiko ! Toute une école de Suiko! L'enfer existe donc !

Puis il s'autohypnotisa pour oublier les dix dernières secondes, et pu reprendre le cours de sa vie normalement (ouf! C'était pas passé loin!). Cette autohypnose lui avait aussi fait oublier la toute dernière phrase prononcée par la jeune fille (le monde est quand même bien fait), et il ne lui restait donc plus que la comparaison entre la bague et le stylo.

Ce qui a amené à la deuxième crise existentielle de Draco, et ce en moins de 5 minutes (même si la première avait été oubliée, grâce à l'autohypnose citée ci-dessus): Suiko avait raison. Le stylo, qui sentait la pacotille à dix lieues à la ronde, ne se mariait absolument pas avec la bague qu'elle portait à l'annulaire droit. Cette dernière semblait très ancienne, comme le démontrait la taille de la pierre, une grosse émeraude rectangulaire.

- Elle est un peu trop grande pour toi, soupira Drago, voyant que la monture d'argent qui enchâssait la pierre précieuse était de largeur inadaptée,  flottant autour du doigt.

SuikoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant