La roadie [Terminée]

Chapitre 27 - Léa & Clarisse (Partie 2)

Média : Requiem Pour Un Vampire - Devil's Witches

Lundi 14 août 2017

Le générique de l'épisode deux marque l'occasion de faire un pause tisane avant d'enquiller le chapitre trois, Hésitation. Le film le plus longuet de la saga à mon goût. Cependant, je sais que Léa l'adore alors je la laisse se délecter de la romance des deux protagonistes. Un plaid sur les jambes, je m'installe confortablement dans le canapé. Et sans m'en rendre compte, je m'assoupis.

Je me promène au bord du lac Quinault. Ce n'est pas très loin de Seattle et j'aime aller m'y balader pour me rasséréner. L'endroit est magnifique et tellement apaisant. La température est agréable et la végétation luxuriante à cette période de l'année. Une légère brise souffle faisant ondoyer la surface de l'eau. Les feuilles des arbres environnants s'agitent dans un léger bruissement.

Tandis que le soleil commence à se coucher, la brume se lève. Il temps pour moi de rentrer me mettre à l'abri de la fraîcheur crépusculaire. Je prends le chemin menant à mon lodge au milieu des immenses séquoias de la forêt humide de Quinault. Je voudrais me hâter mais la visibilité est de plus en plus mauvaise et j'ai peur de tomber. Je reste concentrée sur ma trajectoire lorsque j'entends soudain un bruit étrange émaner du bois.

Lorsque j'étais petite, je suis déjà venue en camp d'été ici. Le soir au moment du coucher, les grands nous racontaient des histoires pour nous faire peur. Selon eux, la forêt serait peuplée de loups-garous. On était tous captivés et terrorisés à la fois par leurs récits incroyables. En grandissant, j'ai compris que ce n'était que des légendes.

Toutefois, seule dans cet endroit à la nuit tombante, ces souvenirs me reviennent et l'angoisse s'empare subrepticement de moi. Mon imagination divague et il me semble apercevoir une ombre impressionnante passer à travers les volutes de brouillard. Au vue de la taille, cela pourrait tout aussi bien être un ours. La peur m'assaille et je commence à courir. Dans ma précipitation, je trébuche sur la racine d'un cèdre rouge et m'affale au sol. Je tente de me relever complètement déboussolée quand je remarque un homme sorti de nulle part s'avancer lentement vers moi. Malgré l'heure tardive et le fraîcheur environnante, il déambule torse nu me permettant d'apprécier sa musculature de rêve.

Au fur et à mesure qu'il s'approche, je distingue mieux ses beaux yeux noirs en amande et sa peau magnifiquement hâlée. De longs cheveux d'ébène couvrent ses larges épaules. Je devrais être apeurée mais la vision de sa silhouette et de son sourire avenant sont un ravissement.

— Il ne faut pas traîner ici à la nuit tombée. Les esprits de la forêt reprennent vie, m'avertit-il le visage soudain grave.

Il se fout de moi ou quoi ? A tous les coups, c'est un des mecs de la colonie de vacances qui m'a reconnue et me refait le coup de la légende pour m'effrayer. Je le détaille scrupuleusement pour voir si je me souviens de lui mais sa beauté ethnique et ses traits fins ne me disent absolument rien.