•Chapitre 36•

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J'ai fini par m'endormir dans les bras réconfortants de Léopold. Les larmes ont cessé de couler et mon esprit s'est enfin apaisé.

Je crois qu'il m'apaise, comme une bouée dans cette tempête émotionnelle. Ses bras sont un lieu où mes tourments s'apaisent.

Il a passé la nuit à mes côtés, et quand j'ouvre l'œil ce matin, je tombe sur un mot soigneusement posé sur ma table de nuit. Léopold m'informe qu'il doit travailler un peu ce matin mais qu'il me donne rendez-vous devant le château en fin d'après-midi.

Ce simple geste de sa part dessine instantanément un sourire reconnaissant sur mon visage fatigué. Sa sollicitude me réchauffe le cœur après une nuit agitée.

Je me lève péniblement, avalant quelques comprimés contre mon mal de crâne au passage et me promettant, les yeux encore embrumés par la nuit précédente, de ne plus me mettre dans des états pareils à cause de l'alcool. La résolution dans mes gestes trahit mes pensées tourmentées.

Profitant du temps avant de retrouver Léopold, je me plonge sous une douche chaude, espérant que l'eau qui dégouline sur mon corps emportera avec elle les résidus de ma désolation de la veille. Chaque goutte semble laver un peu de mon anxiété.

Je ressors de la salle d'eau quelques minutes plus tard, me sentant enfin propre à l'extérieur et apaisée à l'intérieur. La chaleur du jet a apaisé mes tensions, laissant ma peau rafraîchie et mon esprit plus clair.

De retour dans ma chambre, l'odeur tenace d'alcool me rappelle les excès de la nuit précédente. J'ouvre précipitamment la fenêtre pour laisser entrer l'air frais, consciente des traces laissées par mes débordements.

Je me souviens alors des bouteilles d'alcool qui doivent encore traîner sous mon lit depuis hier soir. M'accroupissant, mes doigts cherchent des indices de mes écarts passés.

Mais il n'y a rien. Aucune trace des excès de la nuit. Un soupir de soulagement m'échappe.

En me penchant davantage, je réalise que tout a disparu. Léopold a probablement pris soin de tout nettoyer avant de quitter ma chambre ce matin. Son geste discret me touche profondément.

Le reste de la journée s'étire longuement, mon impatience grandissant à l'idée de retrouver Léopold. Chaque minute semble une éternité jusqu'à notre prochaine rencontre.

*

Alors, avec une bonne dizaine de minutes d'avance, je m'installe dans le hall d'entrée pour patienter. Assise sur les marches de l'escalier principal, je fais tourner distraitement le bracelet en argent qui pend à mon poignet, attentive aux sons qui m'entourent.

« Déjà là ? » résonne soudain une voix familière derrière moi.

Je me retourne vivement et aperçois Léopold descendant les marches avec un large sourire, ses cheveux blonds retombant doucement sur ses yeux. Il s'approche jusqu'à moi sur la marche où je suis assise, sa présence apaisante.

Je me lève pour lui faire face, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre. La proximité entre nous réchauffe mon cœur.

« Salut, je murmure presque timidement, submergée par la gêne et la gratitude.

- Tu es prête ? » demande-t-il, son sourire taquin s'élargissant encore. Son regard pétillant attire le mien.

Un frisson d'anticipation me parcourt alors que je fronce légèrement les sourcils, intriguée par ses paroles énigmatiques. Son amusement est contagieux et mon sourire s'étire malgré moi.

« Viens, dit-il en m'empoignant le bras avec douceur, tu vas adorer. »

Je le suis hors du château jusqu'à sa voiture garée dans l'allée. Il s'installe au volant et je prends place côté passager, déterminée à savourer chaque moment de cette nouvelle aventure avec lui.

Noble cause.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant