•Chapitre 31•

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Nous avons attendu longtemps la journée suivante, nous relayant tour à tour à l'hôpital pour apporter des vêtements ou d'autres objets dont pourrait avoir besoin ma tante, espérant que son fils et sa femme se réveilleraient enfin.

Léopold et moi arrivons à la clinique en milieu d'après-midi avec un sac rempli de nourriture pour Carole. Lucile, la sœur de Louis, a décidé de nous accompagner après avoir passé le repas avec nous au château.

« Apparemment Louis peut recevoir des visites. Maman m'a dit qu'il allait beaucoup mieux », annonce Lucile, une lueur d'espoir dans les yeux.

Je souris à ma cousine à travers le rétroviseur, soulagée par cette nouvelle positive. Nous nous garons sur l'une des places devant l'hôpital et nous nous dépêchons de rejoindre ma tante et son fils.

Léopold tient le sac de provisions tandis que Lucile et moi marchons rapidement vers l'entrée. Les portes automatiques s'ouvrent devant nous, laissant place à l'agitation typique d'un hôpital. Les infirmières se précipitent, les médecins discutent en petits groupes, et des familles attendent anxieusement dans les salles d'attente.

Nous montons au troisième étage, où se trouve le service des soins intensifs. À notre arrivée, nous voyons Carole assise dans la salle d'attente, les traits tirés mais l'air résolu. Elle se lève en nous voyant approcher.

« Bonjour, mes chéris, dit-elle en nous prenant dans ses bras.

- Comment va Louis ? demande Lucile, l'inquiétude perçant sa voix malgré les nouvelles rassurantes.

- Il est réveillé, répond Carole avec un sourire fatigué, les médecins disent qu'il se remet bien. Il a encore besoin de repos, mais il va bien. »

Lucile pousse la porte de la chambre de son frère et se rue sur lui dès qu'elle l'aperçoit. Léopold et moi la suivons de près, un sourire étiré sur nos visages.

« Louis ! » crie ma cousine en attrapant son frère dans ses bras.

Louis semble aller mieux, avec seulement un plâtre au bras et quelques égratignures au visage. Son sourire est faible mais sincère, un soulagement perceptible dans ses yeux fatigués.

« Salut, je lâche à mon tour lorsque Lucile relâche son étreinte, comment tu te sens ? »

Il me fait une petite accolade, puis serre la main de Léopold pour le saluer. « Ça va, fatigué, mais ça va. »

Nous affichons tous un magnifique sourire suite à sa réponse. Carole, assise dans l'une des chaises de la pièce, observe la scène avec bienveillance, heureuse de voir que son fils sera bientôt sur pied.

Nous sortons quelques affaires que nous avons apportées : une couverture et de quoi se changer pour ma tante, et quelques biscuits que nous avons cuisinés ce matin pour Louis.

« Merci beaucoup, je suis certain qu'ils seront meilleurs que la nourriture de l'hôpital », dit-il en croquant dans un biscuit.

Je lâche un rire, suivie par le reste de la famille présente dans la pièce. L'atmosphère est légère, un contraste bienvenu avec la tension des dernières heures.

« Et pour l'accident, demande Léopold après quelques minutes, vous avez des nouvelles ? »

- Hum, la police est passée ce matin pour prendre ma déposition, répond Louis, son expression devenant plus sérieuse.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? je demande alors, l'inquiétude perçant dans ma voix.

- On partait au village hier après-midi, et dans la descente, le volant s'est bloqué, impossible de tourner. J'ai essayé de freiner mais rien n'y a fait. Et on a fini par faire des tonneaux dans le champ d'à côté. »

Noble cause.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant