Prologue

3.4K 157 13
                                    

Attention ce livre est destiné à un public averti. Il contient des scènes de violence, de torture, de sexe et parfois de viol. J'assume tous mes écrits, ceci est une fiction. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite.


Prologue

Flavie,

Septembre Deux mille dix-sept.

— Qu'est... ce... que... tu... ne... comprends pas... dans la phrase « ta bouffe est immangeable » me dit-il en détachant chaque mot, sur un ton bas et menaçant.

Il vient de se lever de table après avoir posé soigneusement et lentement sa serviette sur le côté de son assiette, une fois le coin de sa bouche essuyée avec manière. Je le sens arriver derrière moi, il mesure un mètre quatre-vingt, il est blond, les cheveux courts mais légèrement plus longs sur le dessus. Une mèche lui barre le visage côté gauche, mèche qu'il replace sans cesse sur le côté Il porte une chemise blanche, un pantalon noir à pinces et des mocassins noirs cirés. Vêtements et chaussures que je me dois de lui proposer impeccables. Il faut que les pinces de son pantalon soient parfaites, que sa chemise ne soit pas froissée, que les plis d'aisances à l'arrière soient bien dessinés, et enfin ses chaussures, il faut qu'elles brillent pour qu'il puisse y voir son reflet. Si je fais la moindre erreur, il déverse sa colère sur moi, comme ce soir, j'ai vu le changement dans son regard, ses iris se sont mises à l'orage, il me fixe de ce regard qui ne présage rien de bon, tout en faisant le tour de la table d'un pas lent, sans jamais me quitter des yeux. Je déglutis difficilement car je sais déjà la suite. Je ressens sa colère avant même qu'elle n'explose, ce tic qu'il a quand il est contrarié, ce tic qui fait cligner son œil gauche. Puis la foudre s'abat sur moi pour la énième fois, il m'attrape par les cheveux, à l'arrière de mon crâne, puis avec violence, il vient m'exploser le front dans mon assiette. Celle-ci se brise en deux sous l'effet du choc, l'émail ne résiste pas à la violence du geste, mon arcade non plus. Il me relève, me tirant toujours les cheveux, mes mains sont agrippées aux siennes pour essayer de le faire lâcher mais cela ne sert à rien, il me propulse contre le mur de la salle à manger avec une telle violence que ma tête vient taper dans le mur en placoplâtre, laissant un impact ainsi qu'une trainée rouge. Je tombe à genoux, glissant le long de ce dernier, à moitié assommée mais il ne s'arrête pas là, oh non ! il me roue de coups de pieds et de coups de poings.

— Arrête Logan ! Arrête par pitié !

— Tu n'as pas à l'ouvrir, combien de fois devrais je te le dire ! Tu dois subir ta punition sans la contester !

Je pleure ou devrais-je dire, je hurle de douleurs.

— Arrête Logan, putain !

Le mot de trop.

— En plus tu es devenue vulgaire ! Je ne supporte pas ce langage dans la bouche de ma femme !

Il me chope de nouveau par les cheveux pour me relever, j'ai beau m'accrocher à son poignet, j'ai l'impression qu'on me décolle le cuir chevelu, que ma peau va suivre, me scalpant. J'essaie tant bien que mal de me relever pour apaiser cette douleur, mais mes pieds glissent sur le parquet de la salle à manger, je suis une marionnette entre ses mains, un pantin que l'on agite dans tous les sens. Une fois debout, il me ramène vers mon assiette, une frayeur sourde me broie les tripes, j'ai peur... l'assiette est brisée, que va-t-il me faire ?

— Comment peux-tu te permettre de ne pas accepter ma colère face à la daube que tu me donnes à manger ! Qu'est ce qui m'a pris d'épouser une abrutie, une incapable, une allumeuse comme toi ! Juste bonne à faire des pipes et encore !

PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant