Chapitre 12 Flavie

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Je me réveille en sursaut en criant devant la vision d'horreur que je viens d'avoir. J'ai de nouveau fait un cauchemar mais cette fois-ci, c'est un autre cauchemar qui est venu hanter mes pensées, j'ai vu comme toujours œil de verre tirer une balle dans la tête de Raph mais cette fois-ci, j'ai vu Raph se relever, il avait une partie du visage en moins, tout son côté était arraché, on voyait les os de sa mâchoire et son œil pendait.

Je mets un certain moment pour comprendre où je me trouve. Les murs sont blancs, il y a un grand écran accroché au mur en face du lit. Sur ma droite, une grande baie vitrée avec un petit balcon, sur ma gauche un passage menant à un dressing. Je regarde tout autour de moi encore une fois et vois qu'il y a un vêtement sur l'oreiller à côté du mien, un mot est posé dessus. « Ceci est pour couvrir ton corps si tu te décides à nous rejoindre en bas. Cela te fera une robe mais tu me remercieras. Tes fringues sont à laver. Je t'aime. Raph ! Ps : Tu ne rêves pas, c'est bien moi ! »

Tout me revient comme un boomerang ! Le garage, Logan, Fanie, l'arrivée des Phoenix, Raphaël, l'hôpital et notre montée dans son véhicule pour sortir de Nantes.

— Raph... mon Raphaël... il est bien en vie.

Je me lève puis me dirige vers le dressing, je suis en lingerie, string et soutif noir. Je continue d'avancer vers une autre ouverture et y découvre une salle d'eau. La douche à l'italienne a une faïence dans les tons taupes, une frise crème en fait le tour, à mi-hauteur. Le pommeau de douche est central mais il y a une colonne qui reçoit aussi une douchette individuelle. Un meuble double vasque en bois clair avec des vasques blanches et des robinets modernes, de forme plate, complètent l'ensemble. Je ressors de la salle d'eau pour aller voir la porte d'à côté. Je l'ouvre et découvre un cabinet de toilette.

— Ok ! Ça tombe à pic, j'en ai bien besoin.

Après avoir fait ma petite affaire, je repars dans la douche, ouvre un tiroir d'où je sors un gant de toilette et une serviette. Je sens le gel douche présent dans la petite niche faite dans le mur, côté douche puis décide que cela fera bien l'affaire pour aujourd'hui, je porterais son odeur. Je finis de me dévêtir, ouvre l'eau et un jet d'abord froid, se déverse sur moi, ce qui me fait reculer rapidement contre le carrelage qui est tout aussi froid.

— Oh punaise !

J'attends que la température de l'eau soit à ma convenance puis me glisse sous le jet. Bon sang que ça fait du bien. J'ai mal partout. Le traitement électrique que m'a fait subir ce connard m'a raidi les muscles. J'ai l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur. Je reste bien dix minutes sous ce jet d'eau chaude, ma peau a rougi sous cette chaleur, je finis par couper l'eau pour m'enrouler dans une grande serviette de bain moelleuse. J'utilise sa brosse à cheveux pour démêler les miens puis regagne la chambre. Je remets mon soutif mais évite de remettre ma petite culotte. Je vais la nettoyer vite fait dans le lavabo pour la mettre à sécher sur le sèche serviette. J'enfile ensuite le tee-shirt qu'il m'a laissé et en effet, cela me fait une robe. Par contre, je ne compte pas sortir le cul à l'air. Je fouille dans son dressing puis en sort un boxer. Parfait ! Je tire sur l'élastique comme une malade pour faire un nœud au niveau de la taille. Super, ça tient. Je fouille ensuite dans d'autres tiroirs et trouve une ceinture qui n'a pas dû être porté souvent, vu qu'elle est encore emballée dans un plastique. C'est une ceinture parfaite pour moi, puisqu'elle tient par une boucle qui pince le tissu. Pas besoin de trou, on prend la longueur que l'on veut puis on rabat la boucle et le tour est joué.

J'entoure ma taille de cette trouvaille et fais bouffer un peu le tissu. Cela me fait une mini-jupe avec un semblant de short large bleu, qui me descend à mi-cuisse. Il a bien grandi et bien forci depuis que je ne l'ai pas revu. Ses dix-huit ans sont loin, son corps musclé de l'époque mais néanmoins encore adolescent, a fait place à un corps d'athlète carré et grand. Il fait au moins deux têtes de plus que moi ou peut -être qu'une. Je ne suis pas si petite que ça mais lui doit faire un mètre quatre-vingt-cinq. Je lui pique une paire de chaussettes qui me ferait des mi-bas si je ne les retournais pas, puis enfile mes rangers.

PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant