Je la regarde sombrer. Je suis encore niché à l'intérieur de son corps, bien au chaud et je la regarde dormir. La bouche légèrement entrouverte, le souffle profond. Je crois que je l'ai épuisée. Je me retire doucement, me relève puis vais dans la salle d'eau retirer ma capote et me nettoyer. Je reviens ensuite avec un gant chaud puis doucement, viens lui laver l'entrejambe. Elle ne bouge même pas, n'émet aucun son, si je ne voyais pas sa poitrine se soulever, je pourrais croire qu'elle est morte en prenant son pied. Je l'essuie puis fais glisser la couette sous son corps pour pouvoir la recouvrir. Je m'allonge à ses côtés l'admirant avant de redescendre voir mes gars mais la fatigue a dû me prendre par surprise car je m'endors à ses côtés.
C'est la vibration de mon portable sur la table de nuit qui me réveille. Quelle heure est-il ? Je jette un coup d'œil à ma montre et m'aperçois qu'il n'est que dix-huit heures. Ok, je me saisis de mon portable, me relève doucement pour ne pas la réveiller, puis me dirige vers la salle d'eau pour pouvoir rappeler Gaël.
— Désolé de te déranger Prés, mais je viens d'avoir le retour de notre fournisseur suite à la liste des armes que nous a demandé le Flyer Clubs.
— Ok, je descends.
Je raccroche, saute dans un slip, un jeans et attrape un tee-shirt blanc ainsi qu'une paire de chaussettes. Je reviens dans la chambre tout habillé, enfile mes pompes pis choppe mon Cut. Je mets la main dans la poche pour saisir mon masque et le positionner sur mon visage, quand je réalise que maintenant je n'en ai plus besoin. Je le regarde, mes souvenirs affluant, ma vie aux états Unis, puis mon retour en France, mes retrouvailles avec Flavie et enfin la mort prochaine de Silas. La boucle est bientôt bouclée.
— Tu regrettes de l'avoir enlevé ?
Je me retourne pour voir Flavie, appuyée sur ses coudes, me regardant.
— Non, je me disais simplement que...
— ... le passé sera bientôt plus que du passé.
— C'est exact.
Je me dirige vers le lit, m'asseyant à ses côtés.
— Où pars-tu ainsi ?
— Je vais rejoindre Gaël, le travail m'appelle.
— Ce n'est pas pour Silas ?
— Non, je t'ai fait une promesse, je compte la tenir. Juste un business à clôturer.
— Ok, je vais en profiter pour prendre une autre douche et je descends. Seras-tu dans ton bureau ?
— Si je n'y suis pas, je serais dans celui de Gaël. Tu peux venir me retrouver il n'y a aucun secret entre nous, fais je en déposant un baiser sur le bout de son nez, bon allez je file ! A tout à l'heure !
— A tout !
Je descends jusqu'au bureau de Gaël puis m'installe en face de lui.
— Alors dis-moi tout.
— La liste était plus qu'intéressante, ils veulent cinquante Famas G deux, trois cent grenades, cinquante fusils à pompe et trois lances roquettes avec mille roquettes. J'ai évalué un peu la valeur. Un Famas on l'achète mille cinq cent et on double la mise, la grenade on la touche à dix-neuf euros et on la revend vingt-neuf, le fusil à pompe est revendu mille sept alors qu'on le touche à sept cent, le lance-roquettes revendu cinq mille alors que nous l'avons à trois mille et les roquettes vendues cinq cent euros pièce et on les touche à deux cent. Ce club va nous rapporter sept cent cinquante-huit mille euros, nous allons avoir un bénef de quatre cent trente-trois mille trois cent euros dans notre poche !
— Génial, voilà qui devrait nous remettre du beurre dans les épinards ! J'appelle le Prés du Club pour lui donner le prix, j'espère qu'il ne va pas tiquer !
VOUS LISEZ
Phoenix
Action(Phoenix) Je suis comme le Phoenix je renais de mes cendres, plus fort, plus déterminé que jamais. Ma vengeance a été mon leitmotiv. Mes mises à mort sont le bûcher, je viens des flammes de l'enfer et compte bien les faire découvrir aux traitres qui...