Phoenix

Chapitre 16 Flavie

Samedi 4 septembre deux mille vingt et un, onze heures du matin

Je me détends comme un petit chat et pose ma main sur la place à côté de moi et là, c'est la douche froide, cela finit de me réveiller en sursaut. Ai-je rêvé tout ce que je viens de vivre ?

Je suis rapidement rassurée par le petit papier qui est posé sur l'oreiller.

« Ma princesse, il n'est que huit heures et je n'ai pas eu le cœur de te réveiller, pourtant j'ai eu mille idées qui m'ont traversées la tête... ce n'est que partie remise. J'ai des affaires qui m'appellent aujourd'hui, je ne serais de retour que dans la nuit. Profite bien de ta journée, tu auras le temps comme cela de faire la connaissance de Clara, Maéva et Allison, les femmes de quelques-uns de nos membres que je préfère... en tout bien tout honneur... Bref, Romy te les présentera... à bientôt de te revoir et de me fondre en toi... Ton Phé qui t'aime... ». Comme c'est mignon de sa part de me laisser ce petit mot. Un ours avec un cœur de guimauve. Je m'étire donc à nouveau en baillant bruyamment. Je me lève et vois que mon sac de fringues est posé au bout du lit. Bizarre, il n'était pas là tout à l'heure ? Je l'ouvre, prends ma lingerie, un jeans slim noir, un tee-shirt manches courtes, blanc et une paire de socquettes. Je pose tout ça sur le lit puis me dirige vers la salle d'eau. J'ouvre le jet d'eau et une fois que cela commence à dégager de la vapeur, je me glisse dessous.

— Bon sang que ça fait du bien !

Je laisse l'eau chaude me délasser les muscles, ceux qui ont été mis à rude épreuve cette nuit, lors de notre partie de jambes en l'air. Le galop m'a laissé quelque peu les pattes endolories et ne parlons pas de mon sexe. Un coup de jet chaud va lui faire du bien... ou pas... l'eau chaude touche mon clito et une onde de plaisir me parcourt le corps.

— Oh bon sang !

Je repositionne le jet dessus, waouh que ça fait du bien, je le laisse continuer à se déverser sur mon anatomie puis de ma main droite, je vais chercher mon petit bourgeon rempli de désir. Je commence à tournoyer autour lentement, je sens que le plaisir commence à monter, je m'imagine avec Raph entre les jambes. Maintenant sa tête sur mes lèvres, lui me suçotant et me mordillant. J'accélère mes mouvements, je le vois sa langue disparaitre dans ma fente, faire des petits va et vient puis revenir sucer mon clito. Mon doigt tourne de plus en plus vite, soudain, j'explose en mille morceaux, la jouissance me saisit d'un coup. Je me retrouve assise sur le sol de la douche, le jet d'eau chaude appuyé sur mon sexe, la bouche entrouverte laissant l'onde de la jouissance se propager dans tout mon corps. Il me faut quelques minutes pour redescendre de mon nuage.

— Waouh le pied !

Je me savonne, me rince, me sèche puis je m'habille et sors de la chambre. Il n'y a que très peu de bruit dans la salle, à croire que tout le monde s'est fait la malle. Je descends puis me dirige vers le comptoir. Je vois qu'il y a encore le petit déjeuner en place, je saisis donc un croissant et me sers un grand bol de café puis m'assois sur un tabouret devant le bar pour commencer à mordre dans ma viennoiserie.

— Tiens y'a l'autre salope qui est là ! entends-je.

Bon pour un p'tit déj tranquille, on repassera. Je ne relève pas la remarque, continuant de tremper mon croissant dans mon bol. Au moment, où je veux le porter à mes lèvres, on me bouscule et mon bol fait une avancée sur le comptoir, déversant un peu de son contenu sur le zinc. Je lève les yeux et vois dans les glaces du bar, que Béa est l'instigatrice de ce foutoir. Elle est accompagnée de deux autres filles. Quand je disais qu'elle allait me poser un problème. Nos regards se croisent dans le jeu des miroirs.

— Alors, on fait moins la maline sans son mec !

Quelle conne, elle croit vraiment que j'ai besoin d'un mec pour me défendre, la bouffonne.