Chapitre 21 Flavie

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Dix-huit heures.

J'ai dormi pratiquement jusqu'à quatorze heures. Lorsque la relève s'est faite entre les infirmières, c'est celle qui est venue relever ma température qui m'a réveillée sans le vouloir. Je devais être dans ma phase d'éveil, quand j'ai senti quelqu'un à côté de moi. J'ai sursauté de peur, elle s'en est excusée et en a profité pour me faire les soins et remettre des poches de perfusion. Elle m'a ensuite fait porter mon repas qui avait été mis de côté. L'après-midi a été longue même si la télévision m'a tenu compagnie la plupart du temps. C'est donc avec un grand sourire que j'accueille Raph, lorsqu'il passe enfin la porte.

— Quel accueil ! me fait-il.

— Si tu savais comme je m'ennuie ! Tu ne pourrais pas me faire sortir ?

— Le médecin a été, on ne peut plus clair, tu dois rester sous surveillance vingt-quatre heures.

— Mais j'en ai marre d'être toute seule dans cette chambre.

— Tu n'es plus seule puisque je viens passer la nuit avec toi.

— Quoi c'est vrai ?

— Je le jure !

A ce moment-là, on frappe à la porte et une ASH (agent de service hospitalier), entre en poussant devant elle, un lit cage.

— Bonjour Monsieur, on m'a dit que vous restiez pour la nuit, c'est bien exact ?

— Bonjour, oui c'est exact.

— Je vous porte donc votre lit pour ce soir, vous pourrez l'installer à côté de votre femme. Il vous suffit simplement de pousser le fauteuil dans le coin, au bout de votre lit.

— D'accord merci.

— Voulez-vous que je vous prévoie un petit déjeuner pour demain matin ? café, chocolat, thé ?

— Je veux bien et ce sera un grand café.

— Tartines de pain, beurre et confiture avec ?

— Soyons fou ! dit-il, allons-y pour les tartines beurrées !

Cela me fait rire, je le sens de bonne humeur, du moins beaucoup plus que lorsqu'il a quitté ma chambre ce matin.

— Tu es de bonne humeur on dirait ? Raconte-moi ce qui te mets dans cet état que je puisse également en profiter.

— Que veux-tu savoir ?

— Tout ! A commencer par Béa, bien entendu, où est-elle en ce moment ?

— Certainement en train de nourrir un des arbres de ma propriété.

— Très drôle !

— Je ne plaisante pas, surtout à son sujet.

En effet, je ne vois pas de malice dans ses yeux à l'énoncé de ce qu'il vient de me laisser entendre.

— Tu peux peut-être m'en dire plus alors, pour que je comprenne ?

— Elle a avoué être à l'origine de ton accident, du sabotage des téléphones ainsi que de ta moto.

— J'en étais sûre ! Mais qu'est-ce que je lui ai fait à cette greluche !

— Rien, à part de m'avoir mis dans ton lit.

— Pardon ? Mon lit ? Techniquement c'est le tien et en plus c'est toi qui m'as mise dedans !

— Exact ! Mais c'est après toi qu'elle en avait, pas après moi. Elle voulait devenir ma régulière et le fait que tu apparaisses dans ma vie à fait échouer tous ses plans.

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