Chapitre 8 Phoenix

1.5K 125 2
                                    

(Photo Nantes)


Une heure plus tard,

— Ça y est ! Je l'ai retrouvée ! me dit Mario lorsque je décroche.

— Où ?

— J'ai réussi à me connecter sur les caméras d'un supermarché en espérant que cette dernière me montre la route mais...

— ... où ? Je me fous de tes explications !

— Elle est garée au centre commercial Orvault Grand Val, un rue de la Conraie à Orvault depuis une demi-heure maintenant, je l'ai vu entrer dans le magasin.

— Ok ! On est sur elle dans vingt minutes ! Continue de la surveiller.

— Elle ressort ! On dirait qu'elle a le feu au derch !

— Comment ça ? dis-je.

— Attends !

— Mario ! Explique !

J'ai le cardio qui s'accélère, je n'ai pas envie qu'elle nous échappe, je ne veux pas avoir la mort d'une innocente sur la conscience, elle est déjà encombrée de bien d'autres cadavres coupables.

— Pardon Prés ! Elle... merde !

— Quoi ! crié-je énervé, tu me gonfles Mario ! Tu vas la cracher ta pastille !

— Pardon Prés, mais y'a un mec qui est arrivé dans son dos et qui lui a balancé un coup de jus, on dirait, ce doit être un Taser ! Elle vient de s'écrouler !

— Comment ça ? Qu'est-ce qu'il lui fait ? continué je à l'interroger.

— Il l'embarque dans un break ! Il est en train d'enlever la gonzesse ! Mais c'est qui ce mec ?

— Justement, c'est à toi de me le dire espèce d'abruti ! Mate son immat, le modèle de sa caisse ou ce que tu veux, mais ne le laisse pas filer sans prendre le moindre indice ! Il pourrait s'agir d'un Bodygard !

En disant cela, j'ai appuyé sur le pied droit de Nolan pour que l'accélérateur soit au plancher. Il me fait un signe de tête comprenant ma demande, je le laisse donc gérer. Il double à vive allure, les véhicules nous précédant, il klaxonne comme un malade pour que ceux doublant se rabattent, en leur collant au train, il fait du gymkhana lorsque ceux-ci mettent trop de temps à comprendre, prenant la bande d'arrêt d'urgence. Mes hommes dans le véhicule de derrière ne nous lâchent pas, nous collant au pare choc.

— Quelle marque ?

— Le Taser ? J'sa...

— ... tu te fous de moi ! hurlé-je. La marque du véhicule imbécile ! T'as relevé la plaque d'immat pour lancer une recherche sur son adresse ? Il faut que je le fasse à ta place ou quoi ?!

— Non... pardon Prés... je m'y met de suite !

Nous arrivons enfin au centre commercial, dernier endroit où elle a été vue, mais la caisse est déjà partie, nous devons attendre que Mario nous donne d'autres indications. Nous partirons de là, lorsque nous aurons enfin des news. Vingt minutes plus tard, toujours aucune trace. Cela lui prend du temps de s'infiltrer dans les serveurs qui dirigent les différentes caméras, mais le temps c'est ce que nous avons de moins.

— Bon sang, c'est long Mario merde !

— Je fais tout ce que je peux Prés mais ce n'est pas simple. Il faut d'abord que je repère les magasins qui longent les routes que le break peut être susceptible d'avoir pris, puis que je regarde s'ils sont équipés de caméras de surveillance en extérieur. Je me sers essentiellement de Google Earth pour faire la route et ses repérages...

— ... Pas tant de phrases Mario ! De l'action bon sang !

— Mais...

— ... Tais-toi et bosse ! dis je au bord de l'explosion.

J'ai les poings serrés, tout comme les dents d'ailleurs. Je fulmine ne n'être pas arrivé plus tôt. Chaque seconde, chaque minute compte dans ce genre de situation. Si C'est un Bodygard qui l'a enlevé, alors sa vie ne tient plus qu'à un fil.

Cela fait une demi-heure que nous attendons sur le parking, je commence à perdre patience. Deux mecs sont allés nous récupérer de quoi bouffer et de quoi boire. Je suis en train de finir mon sandwich lorsque mon portable vibre.

— Ouais !

— Ça y est ! Je l'ai retrouvé, ce n'est pas les caméras qui m'ont aidé mais le service des immatriculations. J'ai réussi à passer leur pare feu en parallèle de mes recherches sur les diverses caméras et c'est l'immat. qui a parlé en premier. Le véhicule est au nom d'un certain Logan Merle, il habite au cent-neuf chemin des Réunis à Nantes, c'est à environ... dix-sept minutes en voiture de l'endroit où vous vous trouvez ! Vous êtes toujours au même endroit ?

— Non Ducon on visite la ville ! Ce n'est pas vrai ! crié-je. Envoie-moi tout ce que tu as sur cette adresse. Si c'est un immeuble, une maison ou un garage, s'il est possible de se garer et cætera... et cætera... et magne toi, tu as quinze minutes !

PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant