Chapitre 14 Flavie

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Je lui raconte tout ce qu'a été ma vie après sa disparition ainsi que la mort de mes parents dans cet accident de voiture qui tout compte fait, n'en était pas un. Raph essuie une larme s'échappant de derrière mes paupières, puis il me caresse la joue, me prend la main, m'insufflant sa force. Son autre main me frotte le dos, comme signe de réconfort. Je termine enfin par ce que nous savons tous les deux, mon installation dans la région sous une fausse identité et enfin la mort de ma mamie Rose ainsi que les évènements qui en ont découlés.

— Je crois que j'ai fait le tour de mes sept ans de vie passées sans toi, qui soit dit en passant, m'en paraisse être vingt.

— Je regrette que ce Logan soit mort car j'aurais aimé m'occuper de son cas et le voir bruler en enfer !

— Il brûle en enfer à l'heure actuelle, ne t'inquiète pas pour ça.

— Ce n'était pas une image, je l'aurais vraiment brulé !

— Et je n'en doute pas. Peux-tu me dire pourquoi tu n'enlèves pas ton masque ?

— Mes hommes me connaissent comme cela, je veux garder cette part de mystère. Seul Nolan a vu mon vrai visage.

— Mais je me rappelle avoir vu plusieurs personnes débarquées dans le garage avant de perdre connaissance, elles aussi ont dû voir ton visage ?

— Non, j'étais dos à eux. Lorsque tu as refermé les yeux, j'ai remis mon masque. Je ne l'ai retiré que lorsque l'ambulance et les flics sont arrivés mais mes hommes étaient déjà loin.

— Ne serait-ce pas pour cacher ta cicatrice ?

— Non, cette cicatrice me rappelle combien la vie est courte et ce que j'ai perdu. Elle me rappelle, toi et ta détermination à me suivre sur ma moto. Moto dont je n'ai pas pu profiter tant que ça lorsqu'on y pense. C'était un cadeau de mon père, le dernier qu'il m'a offert en fait.

— Tu l'aimais bien ta moto n'est-ce pas ?

— Oui, dis je nostalgique mais ce que j'aimais par-dessus tout, c'était de te voir dessus. Tu étais douée pour la dompter.

— En fait, je l'ai conservé.

— Quoi ? me dit-il soudain en me faisant pivoter sur ses jambes, pour que je sois en face de lui.

— Je n'ai jamais pu m'en séparer, j'ai loué un garage ici, à La Rochelle. Ma six cent cinquante et ta KTM partage le même box !

— Tu as gardé ma moto ? C'est vrai ?

— Oui c'est vrai, cette moto c'était une partie de toi, je ne pouvais pas m'en séparer. Lorsque je suis venue vivre ici après ma sortie de prison et que j'ai acheté, ce qui allait être mon atelier couture, j'ai aussi acheté un box, deux rues plus loin, puis je suis allée récupérer ta moto à Nantes dans un autre box, où j'avais quelques affaires qui provenaient de la maison de mes parents et auxquelles je tenais. Il y avait notamment la machine à coudre de ma mère et les armes de mon père. Mais tout a brulé dans l'incendie de ma boutique. Heureusement que le garage que j'ai acheté n'était pas accolé à la maison, sinon j'aurais tout perdu de mon passé. Je l'ai donc parquée là-bas et ensuite bichonnée. Puis, j'ai acheté ma six cent cinquante.

— Tu sais que je t'aime toi ! me dit-il en me faisant basculer sur le sofa et en m'embrassant.

Je ris sous ses baisers lorsque l'on frappe à la porte. Raph se redresse et me redresse également.

— Entrez ! dit-il.

Je vois une blonde pulpeuse entrer, elle est en lingerie fine et rouge. Elle porte des porte-jarretelles noirs, un string et un corset rouge sous une mousseline transparente noire. Elle me jette un regard de tueuse puis reporte son regard sur Raphaël.

PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant