Chapitre 26 Flavie

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(Le phare de Baleines, Ile de Ré)

Premier novembre deux mille vingt et un, vingt-trois heures.

J'entends le bruit des motos arriver dans la cour, je me précipite sur le perron comme la femme de Gaël et celle d'Arthur d'ailleurs. Romy ne tarde pas à nous rejoindre. Mario et Nolan sont déjà à la hauteur du hangar pour en ouvrir les portes, faisant rentrer tout le monde. J'attends impatiemment qu'il sorte pour aller à sa rencontre. Je n'ai jamais passé une journée aussi pourrie depuis qu'il est parti hier soir. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Lorsque je le vois passer les portes du hangar, je suis au bord de l'hystérie. Je fonce vers lui et lui saute dans les bras. Il me réceptionne sans problème et passe mes jambes autour de sa taille.

— Quel accueil ! Je devrais partir plus souvent !

— N'y pense même pas ! fais je, tu m'as tellement manqué.

Je commence à parsemer son visage de multiples baisers ce qui le fait rire.

— Attends Princesse, je ne vois plus où je mets les pieds ! On va se vautrer !

— Mais j'ai eu si peur que tu ne me reviennes pas !

— Comment ne pas revenir une fois que l'on sait ce qui nous attend !

— Très drôle ! Vous avez mangé ?

— Oui on s'est arrêté sur un air d'autoroute au retour, une fois le colis livré. On était beaucoup moins sur les nerfs, on a pu ainsi rattraper le repas de midi qu'on avait sauté. On avait qu'un café dans le cornet depuis le matin, je dois dire que j'ai senti la note passer quand je suis arrivé pour payer à la caisse !

— Je croyais que les mecs payaient leur bouffe ?

— Pas pendant les déplacements pour le boulot, c'est moi qui rince. Si je croyais avoir gagné un repas et bien j'ai rêvé, ils ont bouffé deux fois plus ces cochons ! rit-il

On entre dans la salle où la musique fuse, les brebis sont venues accueillir les célibataires et les entrainent vers les canapés. Moi je n'ai d'yeux que pour mon Raphy.

— Viens ! me dit-il, j'ai besoin d'un bon verre, j'ai la trachée sèche !

— Ne préfères-tu pas monter pour que je puisse détendre tes muscles ?

— Humm... c'est plus que tentant... Roberto ! gueule t'il.

Ce dernier lève la tête du journal qu'il était en train de lire au coin du bar.

— Prépare moi un double s'il te plait !

— Bien Prés !

— Tu as besoin d'un remontant avant de m'affronter ? fais je allumeuse.

— Et comment ! Je n'ai pas fermé l'œil depuis hier matin, je n'ai pas vraiment envie de fermer l'œil avant de t'avoir en moi !

— Humm...

Roberto lui sert son double mais ce n'est pas un whisky mais un double expresso qu'il avale aussi sec !

— Fort comme je l'aime ! A nous deux ma belle ! me dit-il en me basculant sur son épaule et en me donnant une tape sur les fesses.

— Hé ! Tu n'as pas le droit !

— Alors je prends le gauche !

Et il me frappe avec sa main gauche

— Enfoiré !

— Moi aussi je t'aime ! me répond t'il

Nous arrivons en haut des marches, il ouvre sa porte de chambre et je me redresse sur son épaule, ne faisant pas attention à l'encadrement, je me le prends pleine tête.

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