Chapitre 3

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Musique: Adore You - Harry Styles

- Levons nos verres à cette première soirée. Dit mon père qui préside en bout de la table.

Simultanément, nos verres de champagne se lèvent vers le centre de la table. L'ambiance est douce, presque joyeuse. Cela semble irréelle.  C'est sûrement lié aux retrouvailles et au début des "vacances". Le premier plat composé d'une belle salade pleine de couleur se pose de nous. Après quelques bouchées et le début d'une courte conversation sur le vin qui nous est servi, le père de George se tourne vers moi. Cela ne sent vraiment pas bon. Je n'apprécie pas ce sourire antipathique.  Celui d'Alexander s'élargit me donnant alors toute son attention. Je peux même sentir son regard insistant décortiquant mon visage.

C'est presque perturbant.

Presque.

- Alors Victoria, qu'es-tu devenue depuis ces dernières années ? La dernière fois que je t'ai vu, nous étions dans cette maison. Me demande George. Tu as tellement grandi depuis.

Je souris poliment. Je n'ai jamais eu de réelles affinités avec le père d'Alexander. Je tapote la serviette contre mes lèvres pour m'essuyer une éventuelle tache de sauce de mon entrée et gagner un peu de temps pour préparer ma réponse. Chaque mot sortant de ma bouche peut être mal vu ou mal interprété. L'image que je montre est importante. Son père a toujours eu tendance à juger.

- Je suis toujours mannequin. Je travaille dans l'entreprise de mon père. Je collabore avec différentes marques pour me diversifier et m'ouvrir à un plus grand encore. Puis, je profite des moments chaleureux que la vie offre. Je réponds simplement en levant légèrement les épaules, comme si ce que je débite était une évidence.

- C'est bien un métier de femme, vous imaginez si William et moi devrions faire ce genre de chose. Comment les grandes dynasties apparaîtraient ?

Les rires résonnent instantanément dans la pièce, sauf le mien. Je me retiens de lever les yeux au ciel afin de continuer à faire bonne figure.

Ne t'énerve pas.

Oui, contrôle-toi.

Tu dois gérer tes émotions.

Tu peux y arriver

Tu sais le faire.

Je respire profondément et pique un morceau de salade créant un son qui raisonne dans nos oreilles.

- Sans nous, George, vos produits qui servent à faire grandir et évoluer vos dynasties ne se vendraient pas. Pas de vente, pas de dynastie. Lui dis-je droit dans les yeux en rendant mon plus faux et beau sourire. J'ai appuyée sur chaque mot accompagné par un ton sec et cruel.

C'était plus fort que moi.

Incontrôlable.

J'adore ça.

Je sens au même moment, le regard rempli de détresse de ma mère venant presque à m dévisager. Je sais qu'actuellement, elle ne rêve  que de m'enterrer. Pourtant, je ne vais pas m'excuser. Je suis resté polie et je ne m'écrase pas en face d'un homme aussi arriéré. Peu importe, comment cet homme va interpréter ma phrase, elle est dite et assumée. Je n'ai fais que me défendre et des défendre les femmes. Ce n'est pas comme si j'avais rajouter de l'huile sur le feu, ma mère n'a pas besoin de me regarder comme ça. Je me retiens de lever les yeux au ciel, afin de ne pas aggraver mon cas. 

Adieu les bonnes manières pendant quelques secondes.

Aucune culpabilité, pas de caméra.

J'ai le droit.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant