Musique: Power - Isak Danielson.
- Collez-vous un peu plus s'il vous plaît ! Hurle le photographe si fort que cela résonne dans la pièce.
Depuis que nous sommes arrivées sur les lieux, le photographe n'arrête pas de donner des directives. Il cherche à créer un lien, un contact entre nous. Le lieu reste magnifique, nous sommes dans un grand palais luxueux donnant sur le lac où se trouve notre villa. La décoration qui nous entoure donne l'impression d'être dans un autre siècle. Tout semble être décalé. Les murs sont décorés de moulures et de peintures de couleur pâle.
Mon corps est légèrement cambré contre un rebord en marbre. Mes mains se posent instinctivement sur celui-ci. Ma tête regardant à l'opposé du photographe. Ma longue robe noire tombe parfaitement le long de ma silhouette.
Alexander se rapproche un peu plus. Il reste quelques dizaines de centimètres. Il porte un beau costard noir renforçant son charisme et sa puissance .
Il est proche.
Pourquoi il est toujours collé à moi, cet abruti.
Je me sens mal à l'aise. Je n'aime pas ça. Mon corps bouge dans tous les sens dans l'espoir de trouver une position où son corps n'effleure pas le mien.
Impossible.
- Ce ne va pas du tout. Dit Alexander en se décalant sauvagement. On peut pas poser comme ça.
Il s'approche du photographe d'un pas rapide, me laissant seul avec mon rebord de marbre. De loin, il semble être tendu, très agressif. Ces bras s'agitent dans tous les sens.
Il ne pouvait pas rester là. On aurait fait les photos qu'il voulait et on rentrait chez nous.
Pourquoi il ne peut pas rester professionnel.
— Alexander, reviens ici !
Je lui hurle dessus accompagné d'un petit signe de main. Il souffle bruyamment et montre son mécontentement en marmonnant dans sa barbe.
Mais quel enfant.
- Soit professionnels, nous n'avons aucun mot à dire sur ces photos. Nous sommes payés pour les faire, alors on les fait sans broncher. Pense qu'au plutôt au fini, plus tôt on rentre chez nous.
Au plus vite, tu t'éloignes de mon corps aussi.
Je sens son regard chercher le mien en même temps qu'il se repose. Je peux sentir son souffle chaud contre mes cheveux.
Mais respire moins fort.
Je déteste sentir son souffle sur mon front.
Mon pied avance et cherche une position confortable seulement en quelques secondes je me retrouve à lui écraser le pied avec mon talon aiguille.
— Fais attention Vic. Tu m'écrases le pied.
Mais quelle chochotte ce mec.
Mes yeux se lèvent instinctivement au ciel pour finalement se plonger dans les siens.
J'aurais dû te l'écraser plus fort abruti.
Tu aurais une réelle raison pour te plaindre.
— Oui, c'est ça faites passer vos émotions à travers vos yeux. C'est ce que je veux.
Le bruit de l'appareil photo n'arrête pas. Je sens le flash nous attaquer de temps en temps.
Concentres-toi.
Les narines d'Alexander bougent de plus en plus vite. Ces lèvres s'ouvrent légèrement, alors que ses mains frôlent les miennes. Mon corps se cambre doucement alors que ma tête suit le mouvement. Je peux sentir ces hanches caresser mon bassin. Les coudes appuyés sur ce fameux marbre, je sens un frisson me parcourir lorsque je vois ces pupilles briller de haine et d'un sentiment que je ne connais pas encore chez lui.
VOUS LISEZ
Un seul pas
RomanceDans la famille Werthmisters, le contrôle et l'image sont primordiaux. Lorsque la mère de Victoria perd le contrôle, tout semble sur le point de s'effondrer. Pour redorer leur image, le père de Victoria les emmène en Italie accompagnés de la famille...