Chapitre 8

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Musique: Hard Liquor - SOHN

— Non mais je rêve ! M'exaspère-je en soufflant.

Cela fait maintenant 3 semaines que nous sommes ici. Il n'y a pas un seul soir où monsieur Castel ne ramène pas une fille. Il va finir par me rendre dingue. Les filles font toutes plus de bruit les unes que les autres. Certaines battent des records.

Je commence à en avoir assez. Il peut ramener qui il veut, s'accoupler avec qui bon lui chante. Mais il ne peut pas passer ce mois qui arrive à détruire mon sommeil. Le manque de sommeil me rend tendu.

Le regard perdu dans les étoiles, je réfléchis à comment lui rende ces journées aussi difficiles que mes nuits de sommeil. Je veux juste lui rendre l'appareil.

Soudain, la lumière fut. L'idée de génie me frappe l'esprit. Je remercie sa pintade qui crie, elle est mon inspiration première.

Tu vas t'attirer les foudres.

Je vais le mettre dans une colère noire.

Je vais gagner.

Ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué Victoria.

J'enfile un kimono pour essayer d'être un tout petit peu plus habillé. Je me vois mal jouer les folles hystériques vêtus d'une simple nuisette. Je me dirige précipitamment vers ma coiffeuse. Mes cheveux sont mis dans le désordre complet à cause de ma tête posée sur le coussin depuis plus de deux heures maintenant. Je les recoiffe afin d'être un tout petit plus apprêter. Je crois que je suis bien physiquement.

Il est l'heure de trouver le talent d'actrice qui vit en moi. Je fixe mon regard dans la glace. Tu peux le faire, verser deux trois larmes et le tour est joué. La magie suivra, elle suit toujours. J'essaie de respirer le plus mal possible pour faire monter les émotions et les larmes. Une fois le souffle court, je me précipite vers la porte de sa chambre.

Une fois devant, je ne me pose aucune question, j'ouvre la porte dans un grand coup de vent. Les larmes me viennent aux yeux très facilement.

— Comment tu as pu me faire ça? J'te faisais confiance!

Je lui hurle dessus en le pointant du doigt.

Bienvenue en enfer. Il fait assez chaud? Tu n'as pas trop froid abruti?

Ça ressemble sûrement à une douche froide, tu dois avoir perdu ton érection actuellement.

C'est jouissif.

— Comment ose-tu me faire ça? Je suis ta femme !

Je me mets main sur mon cœur pour simuler un mal-être à cet endroit.

La jeune femme qui était complètement nue sur lui à un visage plutôt surpris. Elle est en état de choc. Elle se décale de lui et colle le drap contre sa poitrine. Son regard mêle incompréhension et colère.

Alexander me fusille du regard. Je sais, je t'ai dérangé au pire moment de ta vie. J'ai gâché ta nuit.

Oh oui, pète un plomb Alexander. C'est exactement ce que je veux.

L'amante d'Alexander sort du lit en s'excusant pour se rhabiller en vitesse. Il a réussi à trouver une femme française ce blaireau.

— Tu es qu'un sale connard, tu la baises dans ma maison.

J'appuie particulièrement sur le mot "ma".

Tu te tapes la honte de vie, pas vrai. Je suis heureuse d'en être la cause.

Je me surprends moi-même lorsque quelques larmes coulent à flots le long de mon visage. Je suis super-bonne comédienne dis donc.

Je crois que c'est plutôt réel. C'est étrange. Je viens même à me faire croire que je suis touché et déçu par son comportement.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant