Chapitre 23

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Musique: Beige - Yoke Lore

— Je ne comprends pas ce qui se passe en moi. Me dis-je à moi-même en me fixant dans le miroir.

Assise devant ma coiffeuse, je cherche à comprendre ce qui se passe en moi, à comprendre ce qui à changer. L'introspection est à son plus grand niveau. Il me prend tout mon temps, toute mon énergie. Je ne pense qu'à ça. Cela tourne presque à l'obsessionnelle. Les questions sans réponse s'enchaînent.

Où est cette colère qui m'a poussé à haïr cet homme ?

Où se cache-t-elle?

Qu'est elle devenue ?

Je crois bien que la colère en moi s'est littéralement volatilisée. Elle n'existe plus, remplacée probablement par un sentiment que je ne comprends pas encore. Je ne veux pas encore le comprendre, je veux vivre cette sensation qui s'installe petit à petit, au fil des jours. Je ne comprends pas ce qui se passe, ni ce que j'éprouve.

Cela me dérange presque, j'aimais cette colère. Elle faisait partie de moi. Elle me composait et dictait mes émotions envers les personnes qui entraient et sortaient de ma vie, les personnes qui me parcouraient un morceau de ma vie. J'ai tiré une certaine force de caractère à ses côtés. Je ne suis pas sûr d'être encore armé pour affronter ce monde imparfait. Un univers que je ne connais pas. Et si tout le monde disparaissait comme elle ? Je me retrouverai seule avec un univers obscur, bien trop moche.

Pourtant, comment voir le monde sans elle ?

La vision du monde change selon les émotions que nous ressentons, elle évolue en même temps. Elle s'accorde à notre vie, à nos pensées.

Il faut passer par le pire pour vivre le meilleur. Le meilleur est toujours à venir, dans toutes les situations. Pourtant une fois le fond touché, la vie paraît très grise, sombre sans aucune joie. Le plus dur est remonté la tête hors de l'eau.

J'ai réussi. C'est une grande fierté.

Le changement est ce qu'il y a de plus dur à gérer. Lorsque les habitudes disparaissent, on appréhende chaque lever, chaque pas.

La paix a sonné à ma porte. Elle s'est introduite et a fait sa loi. Je me surprends même à vouloir continuer à agiter le drapeau blanc. Ces émotions, je dois les ressentir toute ma vie, jusqu'à la fin, jusqu'à mon dernier souffle.

Ce sentiment sera-t-il éternel ?

Je l'espère

Peut-il rester éternel, voilà la vraie question à se poser.

Les vibrations de mon corps m'apaisent. Je crois que ce sentiment perdu est une bonne chose. Le plus drôle c'est que je crois que je connais le bonheur et cette sensation d'être apaisé et en sécurité seulement lorsqu'il est dans les parages. J'apprécie ce contact et ces moments parce qu'il déclenche des tonnes de sensations encore inconnues en moi. Il me fait découvrir de nouveaux horizons. La sérénité s'est liée à moi et continuera de grandir en moi.

Une fois à Paris, cette paix disparaîtra, je la perdrais à tout jamais ? Je refuse de la perdre. J'ai besoin d'elle. J'ai réellement besoin d'aide.

Non, elle ne disparaîtra pas. Elle vit en toi maintenant. Son accompagnement avec toi est permanent. Elle est importante pour le chemin que tu dois prendre. Elle t'aidera à prendre les bons choix. Elle fera en sorte que tu ailles bien.

C'est promis, accueillez là avec plaisir.

Le fond a déjà été touché.

Tu ne peux pas aller plus loin.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant