Chapitre 11

363 20 0
                                    

Musique: My Way - Calvin Harris

— Ma chérie, celle-là est très bien. Dit-elle sur un ton exaspéré.

Sans même pouvoir me retenir, je lève les yeux au ciel. Le bal approche à grands pas, nous sommes donc sortis en ville faire les boutiques. Nous essayons Alexander et moi de faire parler de nous, pour faire effacer le désastre médiatique. Chacun de son côté, nous faisons parler de nous.

J'ai préféré l'éviter ces derniers temps, afin de me concentrer sur ma famille et ce sauvetage plutôt que de fauter à cause de cette colère qui m'unit à lui.

Nous sommes dans le magasin depuis près d'une heure. Je m'obsède à trouver la robe qui fera tomber des têtes, tomber sa tête. Je veux que tous les regards se tournent vers moi, être le centre d'attention.

Je dois l'être, pour ma famille.

Et mon plaisir personnel.

Chaque robe que j'essaie n'est pas assez bien, pas assez imposante. Mon regard se perd facilement dans le miroir, parcourant ma tenue. Est-ce qu'elles ne sont pas assez bien pour moi ou pour le regard que je veux qu'il me porte ?

Je voudrais qu'il regrette d'avoir humilié une femme comme moi. Je veux qu'il regrette à s'en mordre les doigts de ne pas avoir fait les bons choix. Demain soir, c'est surtout la tête de l'abruti qui doit tomber à la renverse avec l'effet de mon charme.

Je bouge légèrement les jambes faisant bouger la robe pour me persuader que ce n'est pas le bon choix.

— Elle n'est pas parfaite.

Le rose n'est pas la couleur qui me va le mieux. Ce n'est pas cette robe qui me faut, ce n'est pas cela.

— Excusez- moi, est-ce que vous auriez une robe verte un peu dans la même forme.

Il faut toucher la perfection. Je dois être parfaite.

La vendeuse est acquise et revient avec une robe verte émeraude. Elle m'aide à enfiler la robe me laissant me découvrir face à la glace. Ma meilleure amie, Elya, est arrivée ce matin pour que l'on puisse se choisir nos tenues ensemble. Le reste de nos amies arrivent ce soir. Nous avons toujours été très proches toutes les deux. Je me suis toujours montrée présente et compréhensive envers ces choix et cela a toujours été réciproque.

Le regard droit dans la glace, je contemple ma robe. Les bretelles sont fines permettant de mettre mes épaules en valeur. Le buste est collé à ma peau laissant retomber le reste de la robe. Le tissu était doux et agréable à porter, c'est l'effet de la soie. Le verre met en valeur mes yeux et mes cheveux marron. Le dos est tressé par un laçage de ruban fin.

Les yeux de ma meilleure amie brillent de mille feux et ses lèvres s'entrouvrent un peu. C'est exactement la réaction que je veux voir lors du bal.

- Wow, tu es splendide. Elle me complimente. Tu devrais la prendre. C'est cela qui te faut. Simple mais parfaite.

Ma mère hoche la tête pour confirmer les dires de ma meilleure amie.

— Je te conseille de relever tes cheveux en chignon afin de mettre des grandes boucles d'oreilles et un collier. Bien maintenant, quitte cette robe et allons à la bijouterie.

Sur ces mots, ma mère se lève et part payer nos tenues. C'est une des vendeuses qui m'aide alors à me déshabiller.

Une fois sortie de la boutique, les mains remplies de sac et de chaussure. Ma mère se dirige vers une grande bijouterie connue en Italie. Sur le chemin, je suis persuadé de remarquer plusieurs paparazzis qui nous suivent. Ceux sont des vautours à la recherche d'un futur cadavre, d'une tête qui va tomber. Une erreur c'est comme donner à manger de la viande fraîche à des lions qui ne se sont pas nourri depuis des jours. Je la vois rentrer et sourire au vendeur. On récupère nos sacs tout en nous proposant d'occuper les canapés mis à la disposition des clients.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant