Chapitre 9:

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Musique: Feel It Still - Portugal, The man

— Voilà, une belle journée qui commence. Me dis-je à moi-même le sourire aux lèvres.

J'ai dormi comme un bébé cette nuit, avoir gâché la soirée de l'autre abruti m'a rendue heureuse et apaisée.

J'ai adoré ça.

Assise sur une des chaises du jardin, je déguste le petit déjeuner accompagné par le chant des petits oiseaux. J'apprécie le spectacle qui m'est donné. Cela change de Paris. C'est plus agréable, plus calme. Le paysage est magnifique. L'eau du lac est continuellement en mouvement. Des petites vagues se forment venant se frotter contre la roche et les galets de l'île sur lequel nous sommes. Le soleil annonce une journée ensoleillée avec un peu de vent. C'est une légère petite brise rend le temps agréable et parfait pour faire une partie de tennis. J'ai dégusté le café qui m'avait été servi juste après que je me sois installée dans le jardin.

Je monte ma jambe sur la chaise en posant mon pied sur le rebord pour prendre appui. C'est agréable d'aller à son rythme, de prendre le temps. Ses vacances étaient amplement méritées. J'avais besoin de faire une pause dans ma vie active. Le fait de prendre le temps d'apprécier chaque instant de ma vie est une nécessité à mes yeux mais bien trop difficile à réaliser. Je dois avoir la tête de partout.

Alors mettre une virgule dans l'histoire de ma vie arrive à pique.

Les vacances sont tombées à pic.

Mais ce moment est bien trop calme et idyllique pour que le grand Alexander ne vient pas tout gâcher. Il arrive tout souriant avec une tenue entièrement blanche. Il est beaucoup trop content. Ce n'est pas normal, pas après ce que j'ai fait. Je sais qu'il ne cherche pas juste à m'embêter ou à me mettre en colère. Il a une véritable idée derrière la tête. C'est un garçon qui a toujours su ce qu'il voulait et qui ne change pas d'avis.

Son sourire vient presque me mettre mal à l'aise.

— Et si on faisait une partie de tennis, juste toi et moi. me dit-il une fois devant moi accompagné de son éternel sourire en coin brisant ce moment fort apaisant.

Ses mains se posent sur la table. La vue face à moi est totalement différente.

Totalement différente oui.

— Tu crois que tu me fais peur ? Lui répondis-je en levant les sourcils.

C'est une réelle compétition. Je n'ai qu'un seul but: le démolir. Je veux lui prouver que je suis meilleure que lui. C'est une très bonne façon d'exprimer toute ma haine que j'éprouve à son égard.

— J'en suis sur Vic. Toi comme moi, on sait que je suis meilleur.

Je le déteste.

Je le déteste.

Je vais l'écraser comme un moustique qui m'empêche de dormir pendant les courtes nuits d'été.

Ne bouge pas, j'arrive abruti.

Je me lève et pars mettre une tenue plus adaptée pour cette merveilleuse partie de tennis qui nous attend sur le terrain derrière la maison. Devant lui, une raquette en main, je me positionne.

D'un commun accord, nous décidons que je vais commencer à servir. Je fais un service extérieur me permettant de prendre l'avantage.

Je mets un coup croisé sur son revers.

Ça commence bien.

C'est ce que je dis, je vais le broyer cet abruti.

0-0, 15-0.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant