Musique: Down - Simon
— Oh putain de merde.
Cette phrase sort à l'unisson de nos bouches.
Un article vient de paraître. C'est une véritable bombe, un désastre médiatique. Le titre et la couverture parlent d'elle-même. Mon regard dégoûté se tourne vers Alexander assis à côté de moi. On partage en plus des mêmes mots les mêmes expressions.
Ce qui est plutôt rare.
— Non, elle... Il...
Furieuse, je ne laisse pas le temps de finir ta phrase et me lève. J'ouvre les portes escortées de bruits fracassants, les laissant grande ouverte. J'entends les pas d'Alexandre qui me suivent de près.
Je vais imploser.
L'image va exploser.
Ce ne sera jamais rattrapable.
Non mais ce n'est pas vrai.
Je n'aurais jamais imaginé que la situation soit aussi catastrophique.
Nous n'avons connu des millions de complications mais jamais, oh plus grand jamais de cette ampleur.
Comment ?
Comment, on va s'en sortir ?
La catastrophe va tous nous faire couler.
Je refuse de couler avec elle, avec eux.
Elle est là devant moi, assise dans le grand salon. Elle lit un livre comme si de rien n'était.
Face à elle, je lui crache mon venin pour la réveiller.
- Tu oses me parler d'image depuis que je suis petite ! Alors déjà tu couches avec un mec, c'est moyen ! Mais tu couches avec lui ! M'écris-je en pointant du doigt l'homme qui se trouve en tête du journal sur mon téléphone. Qu'est-ce qui t'a pris maman ? Tu cherchais à faire quoi ?
— Non, ce n'est pas ce que tu crois ma chérie.
— Comment vous avez pu faire ça Charlotte ! S'écrit Alexander encore sous le choc en levant les bras en l'air.
Il semble complètement dépassé par la situation. A croire qu'il n'a jamais géré de crise. Ou alors...
- Charlotte ! Non mais tu es totalement...Commence mon père avec une voix posée qui nous avait rejoints. Connais-tu la discrétion ? Et avec tous les hommes de cette terre, tu devais coucher régulièrement avec lui ?
Il est trop calme, trop gentil.
Mon père est-il triste ? Déçu ? Furieux ? Pourquoi semble-t-il indifférent, comme si cet adultère ne le dérange toujours pas.
Au même moment, des talons claquent contre le parquet de la grande maison. Le son augmente signalant la rapidité de son avancée. La grande blonde élancée se présente face à nous. Adriana incarne aujourd'hui la classe. Elle est parfaite. Sa longue jupe blanche est accordée à son haut de blaser ainsi que ses talons. Pourtant son expression et ses émotions ne s'adaptent pas avec la tenue.
L'image n'est pas harmonisée.
- Toi ! Hurle-t-elle comme une hystérique en coupant la parole à mon père tout en pointant du doigt ma mère.
Plus aucun bruit ne se fait entendre à par le son de sa voix. Je peux ressentir la tension électrique qui prend place dans la pièce. Tout est palpable. La haine, la colère et le désespoir se lisent dans chacun des regards. La poitrine d'Adriana se soulève rapidement. Elle cherche à se canaliser, à comprendre les émotions qui l'ont traversé. Je comprends sa colère, l'intensité de sa colère.
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Un seul pas
RomanceDans la famille Werthmisters, le contrôle et l'image sont primordiaux. Lorsque la mère de Victoria perd le contrôle, tout semble sur le point de s'effondrer. Pour redorer leur image, le père de Victoria les emmène en Italie accompagnés de la famille...