Chapitre 5

411 21 1
                                    

Musique: Sweater Weather -The Neighbourhood

— Mais qu'est-ce qui vous a pris ? Vous deviez faire une seule chose et vous n'avez pas été capable de le faire. Dit George en hurlant si fort que nos deux corps sursautent.

Ma mère dépose sa main sur son épaule et lui chuchote quelques mots à son oreille avant de se replacer au côté de mon père. Elle finit par attraper la main de mon papa. Elle prend sa place d'épouse parfaite.

— On ne peut vous confier aucune tâche. Hurle mon père contre nous en balançant un journal people français ou nous faisions déjà la une. Vous êtes des incapables, des abrutis. Vous aviez une seule chose et vous avez tout gâché.

Nous sommes assis depuis plus d'une heure maintenant. Je pensais que les affronter après cet accident étaient plus simples que ça. Seulement, notre petite bataille a été reconnue comme un véritable show qui a fait augmenté de la vente à une vitesse folle. Les journaux parisiens et italiens se sont empressé de relier l'information et d'exagérer par mille ce qui s'était produit. C'est le grand sujet qui tourne en boucle dans toutes les bouches, dans tous les journaux et tous les comptes fans.

Le trajet du retour a été cent fois plus silencieux que l'allée. Le stress était ma seule préoccupation. Lorsque nous sommes sortis du musée, les photographes se sont jetés sur nous. Nous nous sommes frayé un chemin dans l'espoir de leur échapper. Je peux encore sentir la main forte d'Alexander qui tenait la mienne pour m'aider à sortir. Même comme ça, il est froid et distant. Il arrive à prendre cet air impassible qui fait fuir tout le monde.

- Je croyais avoir été clair l'autre soir ! Vous devez créer le doute sur la nature de votre relation. On devait être vu et connu pour la bonne cause. Maintenant, on parle de vous comme deux personnes qui cherchent à tout détruire. Et en plus, aucun chèque n'a été versé.

Le ton de mon père est si fort et si glaçant que je me sens incapable de bouger. Je suis paralysée par la peur de ce qu'il pourrait faire. Je ressens la violence de ces gestes. Il est debout lorsque son point vient s'écraser d'une violence sans fin sur la table.

Mon corps lâche un petit sursaut.

Ne t'inquiète pas, ça va aller Vic.

Il ne te fera rien.

J'ai peur.

J'ai peur de lui, de ces mouvements, de ses mains.

Dans ce genre de colère, mon père est incontrôlable. Elle prend une si grande place en lui. Il en devient complètement aveugle de tout le reste.

Les articles décrivent une véritable bataille, certains y voient un simple jeu d'autres, une sorte de coup monté. Je n'aurais jamais cru que les conséquences et la colère de mon père seraient si forte et si grande. Il y a toujours des moyens simples et efficaces de réparer nos erreurs passées.

Je sais le faire. Je l'ai fait. Je peux le faire. Je continuerais à le faire.

C'est mon rôle constant dans cette famille après tout.

Voilà que je dérape une fois et je suis la honte de la famille.

Mon regard se plonge dans celui de mon père. Je peux ressentir sa puissante colère qui vit en lui.

L'image a été touchée. Il est vrai que nous n'aurions jamais dû faire une telle chose, seulement, c'est fait. Je n'ai pas le pouvoir de retourner en arrière. Alors à quoi bon s'énerver.

- Tu n'aurais jamais dû faire ça Alexander. Tu nous as tous mis dans le même pétrin. Dit Adriana accompagné d'un regard noir. Tu pensais à quoi en faisant une telle chose.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant