Chapitre 6

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Musique: Breakfast- Dove Cameron /I Ain't Worried - OneRépublic

— Je crois que je déteste ma vie. Dis-je d'un ton lasse en appuyant ma tête sur la paume de ma main.

Nous sommes assis en terrasse dans un petit café près de l'eau. La vue est magnifique, je pourrais rester ici pendant des heures. Nous sommes sur le point de commander un verre lorsque nos téléphones sonnent.

" Le photographe est là, tenez-vous bien "

Je remarque Alexander lever les yeux au ciel et croiser ses bras sur son torse. Il commence à se fermer comme une huître.

— Je pense que les paparazzis sont arrivés. Dit Alexander. Sinon mon père ne m'en verrait aucun message.

Je suis persuadée qu'il n'a pas lu le message.

— Le jeu commence, faisons semblant de nous adorer. Lui dis-je en prenant la carte du menue en main accompagnée d'un sourire forcé.

— Je vais prendre un verre de vin. Et toi, tu prendras quoi ?

— Un verre de whisky. Dit-il en fixant son téléphone.

Je traduis en italien au serveur et lui offre un magnifique sourire.

Alexander décide de me répondre lorsque je lui pose quelques questions. Monsieur n'est pas réellement d'humeur à communiquer.

Le serveur revient quelques minutes plus tard, avec nos deux verres. Il me parle quelques minutes en voyant Alexander sur son téléphone qui se cache derrière ces lunettes de soleil.

— Vous avez un petit accent, d'où venez-vous ?

— Paris, en France. Je viens en Italie depuis que je suis petite. J'adore ce pays.

— Ramène-moi un autre verre plutôt que de parler à ma copine. Répondit Alexander avec un accent parfait que je ne connaissais pas.

- Ta copine ? Je lui demande surprise en levant les sourcils. Je ne suis pas ta copine. Si le serveur veut me parler, il fera. Tu n'es personne pour décider.

Je lui parle en français, dans l'espoir de ne pas gêner le serveur qui a disparu à la fin de ma phrase.

— Je fais juste ce que les parents veulent. Je me rapproche de toi, mon cœur.

Sa main attrape la mienne. Je sens son pouce me caresser. Je regarde autour de moi et remarque plusieurs photographes.

Tu joues bien le jeu.

Très bien le jeu.

J'attaque doucement mon verre de vin et le fixe. Il reste là, impassible, droit comme un piquet. Je voudrais tellement défouler mes nerfs, les tensions qui vivent en moi.

— Si tu savais à quel point tu m'exaspères.

— Je te rends ta remarque Vic. Fais semblant de rire à une blague potentielle que j'aurais faite.

— Ne me donne pas d'ordre Alexander. Lui dis-je en explosant de rire.

— Je ne compte pas rester assise toute la journée, on va aller faire des boutiques mon chéri. Sort ta carte bancaire.

Mon ton est plus sec et plus dur à la fin de ma phrase. Je finis d'une traite mon verre, attrape mon sac à main.

— Je te laisse régler. J'ai des chaussures à acheter. Aller, on y va.

Je me lève et sort de ce petit café sympathique pour prendre la direction de la sortie. Alexander me suit de très près. Je le traîne de magasin en magasin. Il ne prend pas une seconde de son temps pour moi. Je suis depuis vingt minutes dans un magasin au canapé en cuir luxueux, essayant plusieurs pairs de chaussures.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant