Chapitre 27

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Musique: You are Enough - Sleeping At Last

— Oh.

Je relève mon corps pour m'asseoir dans mon grand lit à présent vide. Je suis pourtant certaine de m'être endormie contre son torse. Il était là. Aurais-je rêvé ? Mon regard se pose instinctivement sur mon poignet. Tout ça n'était pas un rêve. Le bracelet qui m'a offert est posé parfaitement contre mon poignet.

A t-il disparu au premier rayon de soleil ? Pourquoi aurait il fait ça, c'est stupide. Je croyais que nous avions évolué.

Me ferais-je des films ? Est-ce que j'interprète mal ces signes ?

Quel signe Victoria ? Réveilles-toi, il ne se passe pas rien.

Je ne suis pas sûr de ça.

Personne ne connaît les intentions et la tournure de notre relation.

Personne ne se doute de quoi que ce soit.

Personne n'a jamais réellement su que l'on se détester.

Personne ne sait la nature de notre relation à évoluer.

Tu ne devrais même pas te soucier de lui et du fait qu'il a dormi ici.

Tu dois passer au-dessus. Il n'a aucun compte à te rendre.

La porte s'ouvre en grand me sortant de mes pensées oppressantes pour laisser place à Alexander et un énorme plateau rempli de couleur. Je suis persuadée que ce plateau contient tout ce qui aétécuisinerau petit déjeuner ce matin. Il a dû leur demander de préparer des plats spécialement pour moi. Je commence à bien le connaître.

— Bonjour toi ! Me dit Alexander en posant le petit déjeuner devant moi. Je te propose un gros petit déjeuner et de rien à faire à partir sentir ta peau transpirée à cause du soleil.

C'est inévitable, mes lèvres laissent percevoir un énorme sourire. Une fois rentré à Paris, cet Alexander doux et attentionné va me manquer.

Oh, c'est vrai, les jours passent et les médias oublient les bêtises de nos parents. Les vacances sont bientôt terminées et notre vie à mille à l'heure va reprendre.

Mon regard se penche sur le grand plateau-repas. Le jus de pomme a été sûrement pressé sous sa demande et es croissants aussi chauds viennent de sortir du four. Alexander a dû les rendre complètement fous.

Je me retiens de rire face à cette pensée alors que mes lèvres se pincent automatiquement.

— J'ai cru que tu étais parti ? Lui dis-je rapidement.

Cet aveu me fait baisser la tête. J'ai bien trop honte d'avoir pensé ça. Et même s'il l'avait fait, je ne peux pas le lui reprocher. Notre relation est seulement amicale.

Oui, amicale.

— Non Vic, je ne pars pas. Je reste encore un peu avec toi. Je profite de cette petite bouille jusqu'à la fin.

Cette phrase me touche en plein cœur. Je ne peux pas croire ce que j'entends. Sa main attrape ma joue me faisant exploser de rire. Il raisonne dans toute la pièce alors que son rire se rajoute au mien. Pourtant très vite, sa tête se transforme. Son expression du visage semble inquiète, une sorte de peur qui le ronge petit à petit.

— Ton rire va me manquer. C' est réconfortant. Me dit-il doucement en passant son pouce sur une de mes joues. Son geste est délicat, rempli d'une douceur rare.

Le tien aussi. Cela va être bien différent à la maison. Je vais encore me retrouver dans mon appartement, seule. Je m'endormirais sans entendre la voix d'Alexander qui parle à ses potes une fois qu'il est couché. Je ne me réveillerai plus avec lui à mes côtés. Les petites attentions bienveillantes n'existeront plus jamais, plus venant de lui. Il ne sera plus là au quotidien.

Un seul pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant