The quiet boy (Sakusa Kiyoomi x oc)

Wasn't I good enough ?

Mercredi 12 septembre,
Je sortis de la classe, ma copie à la main.
72/100. Je savais que ma note n'était pas catastrophique mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à la réaction qu'aurait ma mère en apprenant ça.
J'avais la tête qui tournait, la vision brouillée par les larmes et j'avais l'impression que tout le monde dans ce couloir me regardait. Je vacillai et me rattrapai au mur. Je relevai la tête, cherchant un visage familier mais je ne distinguai qu'une marée informe de personnes se ruant vers la sortie.
Les toilettes.
Je me dirigeai vers celles-ci, ouvris l'une des cabines et m'enfermai dedans.
Je m'affalai contre le sol avant de ramener mes genoux contre moi. Mes larmes ne s'arrêtaient pas et ma respiration devenait erratique. J'essayais de me calmer en posant ma main sur mon ventre dans l'espoir de reprendre mon souffle mais en vain. L'angoisse envahissait mon esprit et je sentais mon esprit partir, le poids de ma tête était trop lourd pour mon cou. Autour de moi, les couleurs et les formes se mélangeaient, me faisant même oublier où j'étais.
J'entendis la porte claquée, me ramenant un moment à la réalité. Personne ne devait me voir dans cet état là. Ils se moqueraient s'ils le voyaient pleurer pour une simple note. Je mis ma main sur ma bouche, tentant d'étouffer mes sanglots.
La personne ouvrit toutes les portes avant de s'arrêter devant ma cabine.
Je sentis mon corps commencer à trembler tandis que ma vision se mit à se troubler.
La personne toqua doucement à ma porte.

- Natsuki ?

Je reconnus sa voix.

- Ouvre s'il te plaît.

J'hésitai. Il allait se moquer. Il devait encore avoir eu une super note et il venait là pour se moquer de moi. Ma mère avait beau payé bon nombre de profs particuliers, je restais toujours une élève médiocre. De toute façon, je ne serais jamais aussi intelligente que à ma sœur.
Je le sentis s'asseoir de l'autre côté de la porte.

- Essayes de prendre des grandes inspirations. Suis ma respiration.

Et je l'entendis inspirer et expirer très fort pour illustrer son propos.
Je tentais de le suivre mais chacune de mes inspiration me faisait mal au ventre et chacune de mes expirations se terminaient en sanglots.
Je déboutonnai maladroitement mes deux premiers boutons de chemise. Je suffoquai.

Je tendis ma main tremblante vers le clenche de la porte avant de le pousser pour l'ouvrir et me reculai le plus possible contre le mur de carrelage derrière moi.
Sakusa entra et posa son sac. Il s'accroupit près de moi avant de prendre délicatement ma main droite et de la déposer sur son ventre puis de prendre ma main gauche et de la déposer sur mon ventre.
Il prit une grande inspiration et j'essayai de le suivre. Il se mit à faire des petits cercles avec son pouce sur ma main.

- Détends-toi...

Je relevai la tête et mon regard croisa le sien, inquiet.
Il continuait ses petits cercles sur ma main et je continuais d'essayer de respirer en rythme avec lui. Petit à petit, je sentis ma respiration ralentir et mes épaules se détendre. Il maintint le contact visuel entre nous jusqu'à ce que je fus calmer, quelques minutes plus tard.
L'angoisse presque effacée laissait place à une migraine.
Je tendis ma main vers mon sac et le retournai pour chercher mon médicament.
J'avalai le comprimé et il me tendit une bouteille d'eau qu'il venait d'ouvrir.

Je reposai l'arrière de ma tête contre le carrelage froid, la main toujours dans celle du brun. Je reprenais complètement mon souffle mais mes yeux papillonnaient toujours, des taches colorées envahissant ma vision.

Je sentis son regard toujours sur moi et je remis ma chemise correctement.

- Ça t'arrive souvent ?

Je le regardai et fit non de la tête.
Il leva les sourcils, signe qu'il ne me croyait pas.

- Tes amies sont au courant ?

Je secouai à nouveau la tête. Il était hors de question qu'elles me voient perdre mes moyens comme ça. Il soupira.

- Tu devrais leur dire. Ça te soulagerait et elles pourraient t'aider...

Il jeta un œil à ma copie chiffonnée sur le carrelage.

- C'est à cause de ta note ?

J'hochai la tête, honteusement. Je devais passer pour une idiote à me mettre dans cet état pour une simple note.
Il prit ma feuille et l'examina.

- Si tu veux, on peut revoir ce chapitre et les prochains tous les deux, comme ça on sera sur d'avoir des bonnes notes.

J'ouvris la bouche pour la première fois depuis de longues minutes et dis d'une voix rauque :

- Je suis pas sure que je vais pouvoir t'aider...

Il m'adressa un demi-sourire, se releva et me tendit la main.

- Viens, tes amies vont s'inquiéter sinon.

Je pris sa main et alors que nous nous dirigions vers la porte, une chose me vint à l'esprit.

- Je croyais que ça t'était égal ce que je faisais ?

Je vis ses épaules se raidirent et il me répondit sans se retourner.

- Disons que c'est la toute dernière fois que je t'aide.