The quiet boy (Sakusa Kiyoomi x oc)

Natsu you're so fine

- Oh mon dieu Natsuki, s'écria Jin, t'es trop jolie ! Tu ressembles à une poupée !

Je la remerciai timidement.

- Si j'étais Sakusa, comment je regretterais, continua-t-elle.

Yui lui donna un discret coup de coude. Nous n'étions pas à cette fête pour parler de lui.
En parlant de fête, je devais avouer que je n'aimais pas vraiment les fêtes. Le bruit, la foule, l'alcool, ce n'était pas vraiment mon truc. J'avais bu de l'alcool uniquement quand ma mère m'avait autorisé à goûter dans son verre ou lors de la soirée du nouvel an. J'étais venue seulement car Komori m'avait supplié de ne pas le laisser seul. Même si Yui, Jin et Eiji venaient, on savait tous deux comment allait se terminer la soirée.

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Yui avait déjà disparue avec Suzumeda depuis un bout de temps et Eiji et Jin venaient de faire de même.
La dernière fois que j'avais vu Komori, il était en train de draguer une fille, mais depuis, il était introuvable.
De mon côté, je finissais mon troisième verre de...de quoi en fait ? J'avais demandé au barman de la soirée de me servir mais je ne savais même pas ce que je buvais. Une boisson alcoolisée pour ce que j'en devinais.
Heureusement que j'avais des jeux sur mon téléphone. Quelle idée de se rendre en plein milieu de Tokyo à une fête remplie d'inconnus ? Merci Eiji de nous avoir amener... Je ne savais même pas qui était l'hôte de la soirée. Bon à vrai dire, je m'en fichais un peu. Tant que personne ne venait me parler, ça pouvait aller.

Alors que je gagnais une énième partie de candy crush, posée dans un fauteuil dans un coin de la pièce, je regardai autour de moi. Les gens étaient bien éméchés et la piste de danse bondée.
Soudainement, l'envie de danser me prit moi aussi. Peut-être était-ce le sixième verre de cette mystérieuse boisson qui commençait à faire son effet ?
Je n'étais pas doué en foot, en basket et encore moins en volley mais en danse, je me débrouillai. Façon modeste de dire que j'écrasais littéralement tous les gens présents. Je pouvais au moins avoir ça pour moi, c'était mon seul talent. Je n'avais aucun sens artistique et je n'étais pas non plus douée de mes mains. Mais la danse... la danse, c'était facile. Bouger mon corps, ça je savais le faire.
Alors je dansais tranquillement, je sentis des mains se poser sur mes hanches. Je me retournai et vis un garçon légèrement plus âgé. Tant qu'il restait à distance de mes fesses et que ses mains n'allaient pas ailleurs que sur mes hanches, ça allait.
Mais bien sûr, pour lui ce n'était pas suffisant. Il commença rapidement à monter ses mains vers ma taille et à rapprocher son bassin du mien. Je m'extirpai mais il me rattrapa par le bras et me colla à lui une nouvelle fois.

- Lâche-moi !

Il fit mine de ne pas m'entendre. Je me débattis et le frappai à l'épaule.

- Lâche-moi espèce de taré !

J'avais beau essayer de m'échapper, il était plus fort que moi et me serrai le bras pour m'empêcher de m'enfuir. Pour la première fois depuis longtemps, j'eus vraiment peur. Je crois que je ne m'étais jamais sentie aussi vulnérable. Je paniquai. Les gens autour de nous ne remarquaient rien, trop occupé à danser comme le feraient des épileptiques. Je tentai de reprendre des respirations calmes pour réfléchir à un meilleur plan pour me débarrasser de cet ignoble individu. Je posai ma main sur mon ventre et respirai. J'essayai tant bien que mal de me calmer malgré l'homme qui dansait contre moi et qui essayait maintenant de passer ses mains sous mon t-shirt. L'exercice de respiration avait assez duré. Je recommençai à me débattre, lançant mes poings dans tous les sens.

- Me touche pas !
- Chut bébé, je sais que t'en a envie.

Je crus mourrir quand il posa ses lèvres sur mon cou.
Il n'eut pas le temps d'en faire plus car mon sauveur débarqua.

- Elle t'a dit de ne pas la toucher, mec. Alors lâche-la ou je te castre.

Je me retournai vers la personne et aperçus mon meilleur ami. Immédiatement, l'inconnu s'éloigna et je remerciai Komori et son mètre quatre-vingt pour l'aide. Il me serra contre lui.

- Je suis désolé de ne pas être arrivé avant.

Je lui murmurai que ça allait, et que, au moins, il avait été là. Je ne sais pas ce qui ce serait passé s'il n'était pas arrivé et je ne voulais pas l'imaginer.

-Bon, viens on s'éloigne un peu de tout ça.

Il m'attrapa par le bras tandis que j'attrapai un autre verre de ce délicieux breuvage et m'emmena vers la salle de bain. On entra et il ferma à clef derrière nous.
L'esprit légèrement ailleurs, je lui dis :

- Si tu m'as sauvé de l'autre abruti pour faire la même chose, je te tue de mes mains Komori-kun.

Il pouffa.

- Je ne voudrais pas te vexer mais t'es pas du tout mon style...
- Tant mieux, parce que j'ai ma dose de mec pour la soirée. Peut-être même pour toute ma vie. Par contre comment ça je suis pas ton style ? Jin m'a dit que j'étais trop jolie ce soir !

Komori ricana puis s'installa dans la baignoire et mit ses jambes sur le rebord.

- En vrai, je voulais juste être tranquille. Soirée à la con...

Oh. Quelqu'un avait l'alcool triste ce soir. Je m'assis à côté de lui dans la baignoire.

- Alors avec cette fille ?

Mon ami rit jaune. Je me rendis compte qu'il devait lui aussi, avoir pas mal bu.

- Bah rien. Comme d'hab de toute façon.
- Komori-kun...
- Nan mais c'est vrai. Regarde au lycée, tu veux qu'on reparle de la saint-Valentin ?

Il secoua la tête.

- À chaque fois qu'une fille m'intéresse, je fais tout foirer !

Je vis des larmes perler au coin de ses yeux. Il les essuya d'un revers de manche.

- Enfin, je me plains mais t'es pas mieux.

Je bus la moitié mon verre de potion magique tandis qu'il ricanait.

- Ouais. Mais j'ai décidé de l'oublier. Enfin, le choix c'est plus imposé à moi mais bon...
- Bonne idée, marmonna-t-il, l'amour c'est trop chiant. Regarde Yui et Jin, elles nous ont abandonné.

Je finis mon verre cul sec avant de lancer :

- Team celib' ?
- Team celib', il affirma.

Un long moment passa dans le silence. Les yeux du brun se remirent briller signe qu'il se retenait de pleurer.

- Tu pleures encore.

J'essuyai l'une des larmes qui coulait sur sa joue. Il se retourna vers moi.

- Toi aussi tu pleures.

Je ne m'en étais même pas rendue compte jusque là. Nos regards se croisèrent et l'atmosphère changea du tout au tout, se faisant plus lourde. Nos visages se rapprochèrent comme aimantés. Ils ne s'arrêtèrent que lorsque nos lèvres se rencontrèrent. Ses lèvres se mouvèrent doucement contre les miennes. L'esprit complètement brumeux, je ne me rendais pas vraiment compte de ce que j'étais en train de faire. Je ne pensais pas à autre chose que le contact chaud de sa bouche et la caresse de sa langue sur la mienne. Je ne pensais qu'à ses dents tirant légèrement sur ma lèvre inférieur pour approfondir notre échange, qu'à son pouce qui caressait ma joue tendrement et qu'à ma main qui se baladait dans ses cheveux.
Et c'était réconfortant.

Cet instant suspendu dans le temps prit fin lorsque nous eûmes besoin de reprendre de l'air pour respirer.
Là, la réalité me frappa avec force. Qu'est ce j'avais encore fait ?
Je jetai un coup d'œil à Komori et à la vue de son air horrifié, je me compris qu'il se disait la même chose.

Qu'est-ce qu'on avait fait ?