The quiet boy (Sakusa Kiyoomi x oc)

La tempête

Lundi 4 août,

L'été était déjà bien entamé et mes grands-parents m'avaient dispensé pour les vacances de la traditionnelle cueillette de prunes. Ma grand-mère avait vu à quel point Kiyoomi et moi étions devenus proches et elle avait décidé de nous laisser profiter de nos vacances et nous avait souhaité de nous amuser. Enfin, c'est surtout qu'elle ne pouvait pas résister à Kiyoomi qui lui demandait si je pouvais prendre un « jour de repos » pour qu'on aille à la plage. Elle avait évidemment accepté avant de m'exempter de cueillette pour tout l'été.
Nous avions donc décidé d'aller à la plage en vélo, le ciel étant dégagé. Nous nous étions baignés et nous restâmes à la plage toute l'après-midi.
Cependant, le temps changea en un instant, la pluie tombant à grosses gouttes et le vent se levant d'un coup.

- Ramasse tes affaires, faut qu'on aille s'abriter.

Je mis mon short à la va-vite et remis le reste dans mon sac.
Je montrai du doigt le petit cabanon de plage.

- On pourrait aller s'abriter là-bas, proposai-je.

Il hocha la tête.

- Putain c'est fermé !

Il secoua le cadenas dans tous les sens pour essayer de le faire céder.

- On a qu'à essayer de remonter à vélo, tentai-je.

Il désigna les gros nuages.

- Non, la route risque de glisser ou on pourrait se retrouver sous le tonnerre.

Je commençai à grelotter et je vis que lui aussi. Il fallait vite qu'on trouve un abri sinon on était sûrs de tomber malade.

- Natsuki !

Mon petit-ami me tira de mes pensées.

- Mon grand-père a une petite cabane de pêche. On pourrait y aller le temps que ça se calme.
- C'est loin ?
- Dix minutes à pieds.
- Ok, on y va.

Nous nous mîmes en chemin, trainant nos vélos à nos côtés tant bien que mal à cause du vent qu'on se prenait en pleine face et de la pluie. Au bout d'un quart d'heure de marche, nous arrivâmes devant une petite maison, dans le style traditionnel japonais.

- T'as les clés ?

Il fouilla dans un pot de fleur posé sur un rebord de fenêtre et en retira une clé. Il la mit dans la serrure et força un peu. La porte s'ouvrît dans un grincement.
Nous pénétrâmes à l'intérieur, heureux de pouvoir nous abriter.
L'intérieur était assez simple et les murs étaient recouverts d'une peinture un peu abîmée.
Je regardai le brun à côté de moi, qui était déjà en train de fouiller pour trouver quelque chose pour allumer le petit poêle.
Quand il mit enfin la main sur un sac de granulés, je lui jetai un coup d'œil interrogateur.

- Qu'est-ce qu'il y'a, demanda t'il innocemment.
- Rien, c'est juste que c'est pas ce que j'imaginais quand tu as dit « petite cabane de pêcheur ».
- Ah, ça c'est parce qu'il avait l'habitude d'y passer le printemps avec ma grand-mère. Ils sont trop vieux pour l'utiliser maintenant, ils préfèrent garder un certain confort dans leur maison...
- En tous cas, ça devait être super pour jouer quand t'étais petit !

Il haussa les épaules.

- Je sais pas, mon frère et ma sœur étaient déjà âgés quand je suis né et j'ai pas de cousin.
- Et Motoya ?
- Autre côté de ma famille. Bref, mes étés ici n'étaient pas les plus marrants.
- Sauf les deux derniers étés, le corrigeai-je.

Il leva les yeux au ciel, amusé.

- Bien sûr, sauf les deux derniers étés.

Il finit d'allumer le poêle et me tira vers une armoire.