Cours de soutien

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Dimanche 6 décembre,

- Natsuki !

En entendant ma mère m'appeler, je sentis que ma dernière heure était arrivée. Je descendis lentement les marches mais ma mère me pressa en m'appelant à nouveau, d'un ton plus énervé.

- Tu n'as pas quelque chose à me dire ?

Je réfléchis. De quel mensonge devais-je lui parler cette fois ?

- Non, je crois pas.
- Ah oui ? J'ai du me tromper alors.

Elle reprit un air faussement calme.

- Ça se passe bien tes cours de soutien ?

C'était donc de ce mensonge dont elle voulait parler. Ma sœur, assise sur le canapé, releva les yeux de son magazine et m'adressa une œillade moqueuse.

- En fait, commençai-je, j'en ai un–
- Ah ! Tu as quelque chose à dire finalement. Tu comptais me dire quand que tu fais croire à tes professeurs que tu es malade ? Si ta sœur ne me l'avait pas dit, j'aurais continué à croire que tu suivais ces cours pendant combien de temps ?
- Maman, j'en ai marre, je passe toutes mes soirées à réviser alors que j'ai même pas besoin de ces cours !
- Tu te rends compte de la chance que tu as ? On te paye des cours supplémentaires ! Tu sais combien d'élèves en difficulté aimeraient que leurs parents en fassent de même ?
- Mais je ne suis pas en difficulté !
- Grace à qui ?
- Mais maman, j'ai toujours eu de bonnes notes avec ou sans cours !
- De bonnes notes ? Tu veux qu'on parle de ta note de maths de l'autre fois ? Ou bien tu préfères qu'on parle de ton classement lors des derniers examens ?
- J'étais sixième, maman !
- À ton âge, t'as soeur était troisième ! Comment tu comptes avoir le choix de tes facs avec des notes pareilles ?
- J'entrerai dans la fac qui me plaît ! Je ferai les études qui me plaisent et il est hors de question que je continue de suivre ses cours de soutien débiles qui ne me servent à rien.

Les traits de ma mère se durcirent un peu plus. Elle savait que je ne céderai pas.

- Très bien. Fais ce que tu veux. Rate ta vie si ça te chante. Mais si tu n'arrives pas au minimum troisième au prochain examen, ce sera cours de soutien tous les soirs sans exception, plus de danse, plus de club de basket ou de je ne sais quoi, plus de téléphone ou de télévision.
- Vive la dictature, marmonnai-je.
- J'ai pas entendu.
- J'ai dit que je me demandais comment allait Kameda-san depuis le week-end dernier.
- Kameda-san ?

Ma sœur me jeta un regard assassin. Si je devais tomber, je ne tomberais pas seule.

- Elle t'a pas parlé de son nouveau copain ?

Ma mère se tourna à son tour vers ma sœur.

C- Tu as laissé Natsuki toute seule le week-end dernier pour aller voir ton copain ?

Je grimpai les escaliers quatre à quatre pour rejoindre ma chambre. Je n'aimais pas les disputes. Mon tour étant passé, je soupirais un grand coup. Comment allais-je m'y prendre pour finir dans le top 3 des deuxième années ?
Je pris mon téléphone et me maudis pour ce que j'allais faire.

À Sakusa Kiyoomi :
J'ai besoin de ton aide. Ça tient toujours ta proposition de révisions ?

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Mardi 8 décembre,

- J'ai jamais vu autant de monde dans la bibliothèque.

Je cherchai une table des yeux pour qu'on puisse s'installer. Sakusa avait gentiment accepté de m'aider pour le prochain contrôle. Nous étions à la bibliothèque du lycée et pour la première fois, il y avait beaucoup, beaucoup de monde. Je vis d'ailleurs qu'il n'était pas à l'aise dans une pièce avec autant de monde.

The quiet boy (Sakusa Kiyoomi x oc) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant