Chapitre 7

164 18 0
                                    

À sept heures, je sors de chez moi en courant, bousculant presque un cameraman qui fait des prises de vue. M'excusant, je saute dans ma voiture, lui me filme, flairant le scoop. Je le vois téléphoner dans mon rétroviseur, prévenant probablement la station qui va relayer l'information à des journalistes. J'ai hâte d'arriver, de serrer ma fille dans mes bras. Un homme s'approche de ma voiture lorsque je me gare.

« Madame Hamilton, Maître Adamson. Nous y allons ? Alors, cet appel ?

— Rien, personne ne m'a téléphoné.

— Je suis désolé. Vous me pardonnerez d'avance, mais je risque d'être grossier dans quelques minutes.

— Je l'ai été hier soir. »

Je marche à ses côtés, et le laisse parler quand il se présente devant l'agent Blair qui s'est ouvertement foutue de moi le matin même et qui rira moins dans quelques jours. La porte s'ouvre et un gardien m'escorte jusqu'à l'infirmerie, l'avocat expliquant à Blair quelques points qui semblent lui avoir échappé, lui listant les points sur lesquels j'allais l'attaquer en justice. En fin de compte, il ne sourit déjà plus.

« Cinq minutes », grogne le gardien en ouvrant la porte.

« Je vais rester aussi longtemps que j'en ai envie, ton cinq minutes tu te l'enfonces bien profondément et tu t'étouffes avec, salopard ! Je te rappelle que ma fille s'en va avec moi tout à l'heure ! », dis-je en claquant la porte.

« Maman ! Tu deviens de plus en plus vulgaire ! »

Je me retourne vivement, pour voir qu'ils ont sanglé Riley au lit. De colère, j'ouvre la porte.

« Hey, le nazi ! Viens ici ! »

Le gardien me regarde, près à m'insulter quand mon avocat arrive.

« Ils l'ont sanglé !

— Détachez-là.

— C'est pour sa sécurité.

— Pour la vôtre, je vous ordonne de la détacher, je ne me répéterai pas. »

Le gardien entre, de mauvaise humeur, et retire les sangles en faisant des gestes brusques.

« Aie ! Faites attention ! », gémit Riley, se frottant les poignets.

« Prenez votre temps », chuchote l'avocat, « Je vous laisse, j'ai deux mots à dire à Monsieur.

— Merci, Maître. », répliquais-je alors qu'il sort de l'infirmerie. « Bon sang, mon ange », pleurais-je en me jetant dans ses bras, l'embrassant. « Tu vas bien ?

— Ce sont de véritables salopards, il m'ont foutu en isolement à la seconde où je leur ai dit qu'ils n'avaient pas le droit de m'obliger à me déshabiller devant eux.

— Eux, pas elles ?

— Non, c'était des hommes.

— Les salopards de putain de pervers. Ils ne vont pas s'en sortir comme ça. Maddy et Camila sont venues à la maison, elles s'inquiétaient. Regarde ce qu'elles ont fait », dis-je en sortant mon téléphone, lui montrant ce qu'il se passe dehors. Je la vois verser une larme sur ce que subit Tucker.

« Pourquoi Deborah a fait ça ? Tu lui a parlé ?

— Elle s'en fiche de toi, elle est venue se plaindre pour Tucker, mais toi tu peux rester en prison, tu n'existes plus pour elle.

— Mais...

— C'est fini, Riley. Debbie a coupé tout lien. Elle s'en fiche que ton avenir soit foutu, elle me l'a dit clairement. Je vais mettre la maison en vente, je ne peux pas rester habiter à côté de cette femme.

FacelessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant